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«On a le sixième de ce qu’on a demandé, ça ne nous empêche pas de demander l’autre cinq ou sixième», a-t-il lancé lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mardi.
Le premier ministre François Legault a répété être déçu de l’offre du fédéral dans le dossier des transferts en santé et a indiqué qu’il continuerait à faire entendre ses demandes auprès de Justin Trudeau.
«On a le sixième de ce qu’on a demandé, ça ne nous empêche pas de demander l’autre cinq ou sixième», a-t-il lancé lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mardi.
L'accord s'élève à 46 milliards $ supplémentaires d'Ottawa sur 10 ans, à condition que les provinces respectent certaines conditions sur la façon dont l'argent est dépensé.
Le premier ministre François Legault a obtenu seulement 1 milliard $ supplémentaire par an sur les 6 milliards $ qu'il espérait arracher au fédéral.
Les premiers ministres des provinces et territoires ont affirmé, lundi, que l'offre était loin d'être ce qu'ils avaient demandé, mais que de nouveaux fonds ne pouvaient être refusés.
«On est déçus, on va continuer à faire des demandes. Il y a un budget qui s’écrit dans les prochains jours, il est irréaliste de penser qu’il pourrait y avoir des montants additionnels, mais ça ne va pas nous empêcher de continuer à demander», a-t-il laissé tomber.
L'entente sur le financement des soins de santé qui sera signée avec Ottawa est une «entente à rabais», dénoncent en choeur les partis d'opposition à Québec.
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En point de presse à l'Assemblée nationale mardi, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, s'est dit «excessivement surpris» de constater la «grande résignation» du Québec dans ce dossier.
«Même le fédéral, je pense, a été surpris par la rapidité avec laquelle l'entente est signée, une entente à rabais pour le fédéral», a déclaré M. Tanguay.
Le Parti québécois a indiqué mardi qu'il déposera une motion au Salon bleu déplorant l'insuffisance des sommes, pour que toute l'Assemblée nationale fasse front commun devant le fédéral.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon reproche à François Legault d'avoir fait croire aux Québécois qu'il était possible de faire des gains au Canada.
«Tout ce qu'il nous offre, c'est quelques jours où il est fâché pour ensuite essayer d'enterrer ces questions-là comme si elles n'avaient pas eu lieu. La vérité, c'est que s'il manque 5 milliards $ par année dans le système de santé, on ne peut pas faire semblant que la question n'existe pas.»
«Dans mon livre à moi, ça a un nom puis ça s'appelle un échec, un échec qui creuse un trou de 5 milliards de dollars dans le budget du Québec», a renchéri la co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, en mêlée de presse au parlement.
Elle exige que le gouvernement prenne «fermement l'engagement» de ne pas réduire le financement des services publics «pour combler le trou» dans son prochain budget qui devrait être déposé en mars.
Selon M. St-Pierre Plamondon, le résultat de ces négociations démontre qu'un front commun des provinces et le Conseil de la fédération ne fonctionnent pas et qu'ils sont impuissants.