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Le gouvernement Legault est loin d’être convaincu de l’acceptabilité sociale du projet de tramway de Québec.
Le gouvernement Legault est loin d’être convaincu de l’acceptabilité sociale du projet de tramway de Québec.
Le conseil des ministres devrait approuver un décret pour lancer les travaux mercredi prochain, mais la CAQ n’écarte pas l’imposition de nouvelles conditions - ce à quoi s’oppose le maire Bruno Marchand.
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Le ministre Jonatan Julien, un élu de la région de la capitale, doute de l’acceptabilité sociale du projet.
Au cours d’un débat à l’Assemblée nationale vendredi matin, les caquistes ont dû défendre leurs hésitations dans l’approbation de ce projet controversé de près de 4 milliards $.
En remplacement de son collègue aux Transports François Bonnardel, isolé parce qu’infecté par le coronavirus, M. Julien a répondu à Québec solidaire (QS) qui croit que l’acceptabilité sociale est «démontrée, assurée».
«Je pense qu’on a encore du travail à faire», a-t-il dit. Une députée caquiste de Québec a renchéri en imputant au maire une part de responsabilité.
«Le maire est en rattrapage sur le plan des communications et il y a des préoccupations par rapport à la circulation», a déclaré Joëlle Boutin.
«On est les bailleurs de fonds, on est en droit de poser des questions, on est interpellés par des citoyens.»
La députée libérale Marwah Rizqy a tenté en vain de savoir si le gouvernement allait imposer de nouvelles conditions dans son décret, qui pourrait retarder encore une fois l’aboutissement du chantier.
S’immisçant dans les compétences de la municipalité, le premier ministre François Legault avait en effet exprimé son opposition à un tronçon du tracé qui serait partagé entre le tramway, l’auto, les cyclistes, les piétons, etc.
«La question la plus importante restée sans réponse: y aura-t-il dans ce décret de nouvelles conditions?» a fait remarquer le député QS de Jean-Lesage, Sol Zanetti.
Selon Mme Rizqy, tous les maires devront être vigilants lors de la publication du décret, qui pourrait signifier que le gouvernement entend maintenant s’ingérer dans leurs champs de compétence.
Elle a noté que dans tout le débat, elle n’a pas entendu dire par les caquistes «une seule chose positive» à propos du projet de tramway.