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Le syndicat qui représente les employés de l’usine de matériel roulant de La Pocatière, au Bas-Saint-Laurent, affirme que les voitures du projet de tramway de la ville de Québec seront fabriquées au Mexique.
Le syndicat qui représente les employés de l’usine de matériel roulant de La Pocatière, au Bas-Saint-Laurent, affirme que les voitures du projet de tramway de la ville de Québec seront fabriquées au Mexique.
Dans un communiqué publié mardi, le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière-CSN dit avoir appris que leur usine ne récoltera que ce qu’il qualifie de miettes du projet, soit l’assemblage. Le syndicat s’indigne que la fabrication échappe à l’usine de La Pocatière alors qu’elle travaille actuellement à fabriquer les voitures du tramway de Toronto.
Voyez le reportag de Laurence Royer sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
Dans son propre communiqué également publié mardi, Alstom affirme que les 34 rames de tramway Citadis seront développées par ses ingénieurs basés à Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, et confirme qu’elles seront assemblées dans son usine de La Pocatière. La compagnie précise que le contrat d’une valeur de 1,34 milliard $ comprend la conception et la fourniture du matériel roulant ainsi que son entretien pour une durée de 30 ans.
La communication d’Alstom ne fait pas mention du Mexique comme lieu de fabrication des rames de tramways.
Le syndicat assure que rien n'empêche le gouvernement du Québec d'obliger Alstom à fabriquer un pourcentage minimum des voitures du projet de tramway de Québec à l'usine de La Pocatière, ou du moins au Canada.
Le président de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin, rappelle que malgré l’expertise des usines d’Alstom au Québec, la fabrication de trains du Réseau express métropolitain (REM) a été confiée à l’Inde dans le passé. À l’époque, François Legault, alors dans l’opposition, avait dénoncé cette situation.
Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière assure que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait pris des engagements pour que l’usine du Bas-Saint-Laurent ait une bonne part du contrat du tramway de Québec.
À l’hôtel de ville, les partis de l’opposition se demandent si le maire de Québec, Bruno Marchand, ignorait les détails de cette entente.
«S’il ne nous a pas menti, il l’a échappé», a exprimé le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve.
De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, a précisé «qu’on n’a pas le droit d’exiger plus que 25% de contenu local. Donc, on a essayé avec Alstom d’en faire le maximum».
Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent pour la CSN, ajoute que la nouvelle concernant ce contrat de tramway est aussi désolante pour une foule de fournisseurs du Québec. Elle rappelle que le projet est financé par les contribuables québécois.
Le syndicat rappelle que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est l'actionnaire le plus important d'Alstom.
Avec la contribution d'Alexandre Sauro, Noovo Info.