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Pourquoi parle-t-on de «bivalent»? Qui devrait opter pour ce nouveau vaccin? Est-il déjà disponible dans les centres de vaccination? Et les «anciens» vaccins, eux ?
Santé Canada a approuvé jeudi l'utilisation chez les adultes d'un nouveau vaccin contre la COVID-19 de Moderna qui cible à la fois la souche originale du coronavirus et le variant Omicron. Ce vaccin dit «bivalent», qui pourra être utilisé comme dose de rappel, cible tout particulièrement le sous-variant BA.1 d'Omicron, ont précisé des responsables de la santé publique.
Pourquoi parle-t-on de «bivalent»? Qui devrait opter pour ce nouveau vaccin? Est-il déjà disponible dans les centres de vaccination? Et les «anciens» vaccins, eux ?
Pour les curieux, voici tout ce qu'il faut savoir sur le nouveau vaccin bivalent contre la COVID-19.
Le nouveau vaccin de Moderna, destiné aux adultes, s'attaquera à deux souches du coronavirus. Utilisé comme dose de rappel, il contiendra 50 microgrammes: 25 microgrammes cibleront la souche originale de 2019 (SRAS-CoV-2) et 25 microgrammes cibleront le sous-variant Omicron BA.1.
«Il s'agit de deux vaccins en un, résume le Dr Marc Berthiaume, directeur du Bureau des sciences médicales de Santé Canada. Cela nous aidera à nous préparer aux prochaines vagues.»
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Concernant son innocuité, Santé Canada assure que le vaccin bivalent est associé aux mêmes «effets indésirables légers» constatés avec la version déjà offerte aux Canadiens.
L'entreprise pharmaceutique Pfizer-BioNtech a aussi soumis une présentation aux autorités fédérales pour l'autorisation d'un vaccin bivalent similaire à celui de Moderna.
Le Canada a commandé 12 millions de doses de ce nouveau vaccin bivalent à Moderna. Les livraisons pourraient débuter dès la semaine prochaine, alors que plusieurs provinces ont lancé une nouvelle campagne de vaccination en prévision d'une autre vague à l'automne.
«Selon les projections, il y aura suffisamment de doses du vaccin bivalent contre la COVID-19 de Moderna pour toutes les personnes de 18 ans et plus», assure le sous-administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo.
Selon les autorités fédérales de santé, les vaccins d'origine demeurent «très efficace pour prévenir» les complications sévères liées à la COVID-19, mais leur efficacité peut toutefois être moindre ou s'estomper avec le temps.
«Les personnes vulnérables ne devraient toutefois pas retarder leur vaccination pour attendre leur vaccin bivalent. Les personnes qui choisissent de retarder l'administration de leur dose de rappel ont tout intérêt à examiner attentivement le risque individuel que ce choix peut comporter», précise le Dr Njoo.
Si votre dernière dose ou infection reonte à plus de six mois, Santé Canada recommande d'aller chercher un rappel le plus rapidement possible.
Selon les études cliniques, le vaccin bivalent a généré des taux d'anticorps sept fois plus élevés contre le variant Omicron BA.1 et trois fois plus élevés contre la souche initiale du virus.
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Les sous-variants BA.4 et BA.5 sont désormais les plus répandus au Québec selon l'INSPQ. Pourquoi alors choisir un vaccin qui cible le BA.1? Santé Canada explique avoir voulu se doter «d'un maximum d'options» afin d'outiller les provinces avant l'automne.
Le vaccin bivalent de Moderna déclencherait aussi une bonne réponse immunitaire contre ces deux sous-variants.
«Plusieurs autres pays en Europe ont adopté la même stratégie que le Canada, assure le Dr Njoo. Nous sommes très confortables avec notre décision, car nous avions les données en main pour le BA.1.»
À sa demande, Santé Canada s'attend à recevoir rapidement une demande d'autorisation de la part de Pfizer BioNTech pour un vaccin bivalent ciblant les souches BA.4 et BA.5. «Le virus continue à évoluer et nous devons évoluer avec lui», ajoute le Dr. Njoo.
Des discussions sont aussi en cours avec Moderna. Ces demandes pourraient être acheminées à Santé Canada d'ici les deux prochaines semaines.
Seront-ils utilisés, détruits ou envoyés à l'étranger? Ce n'est pas clair. Santé Canada a tout d'abord expliqué que le choix reviendra en partie aux autorités provinciales.
Avec cette autorisation d'un vaccin bivalent, «c'est certain que le provinces vont peut-être modifier leur programme de vaccination», admet le Dr Njoo.
Plus tard, il a ajouté que « tout ce que je peux dire que bien des gens s'activent en coulisse pour évaluer les options. [...] Nous nous approchons d'une recommandation pour les décideurs publics. Je peux vous dire que nous n’ignorons pas cet enjeu, le travail est en cours.»