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«Éric Caire est davantage le "Lucky Luke" du numérique au Québec, il fait déraper les projets plus vite que son ombre», a lancé le chef par intérim du PLQ.
Le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ) fustige le travail d’Éric Caire, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, en lien avec les problèmes liés au virage numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et les ratés de SAGIR — la stratégie de déploiement des Solutions d’affaires en gestion intégrée des ressources.
Marc Tanguay a dénoncé le travail d'Éric Caire et celui de son équipe en point de presse mardi aux côtés de Michelle Setlakwe, députée de Mont-Royal-Outremont et porte-parole de l’opposition officielle en matière de cybersécurité et du numérique.
La députée libérale Michelle Setlakew est d'avis que les conséquences des fiascos liés au virage numérique - dont celui de la SAAQ - «sont lourdes de conséquences».
«Notre confiance s’effrite. Le ministre Caire doit assumer ses responsabilités de ministre. Qu’il vienne s’asseoir en commission parlementaire notamment pour parler du fiasco à la SAAQ», a-t-elle affirmé.
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Les libéraux estiment qu’Éric Caire doit faire le ménage de son ministère, qu’il doit pourvoir les nombreux postes vacants et qu’il doit éliminer autant que possible le recours à la sous-traitance.
«Les Québécois ne doivent plus être les cobayes de ce ministère», a réitéré le chef du PLQ.
Les problèmes entourant la stratégie SAGIR, qui regroupe environ 80 000 employés de l’État québécois, seraient nombreux, comme des heures non payées ou des sommes versées en trop ou encore des augmentations de salaires ignorées.
Bombardé de questions et de reproches de la part de plusieurs élus au Québec, Éric Caire a récemment admis que le déploiement de SAAQclic avait été catastrophique, mais que l'application fonctionne bien. Le ministre insistait tout de même sur le fait que rien ne laissait présager en novembre la crise à venir.
«Est-ce qu'on aurait pu mieux préparer? Est-ce qu'on aurait pu mieux communiquer? Est-ce qu'on aurait pu mieux informer les citoyens? La réponse à ça, c'est oui», a-t-il dit le 16 mars dernier en plein Salon bleu.
La veille, c'était au tour du premier ministre du Québec, François Legault, de prendre une part de responsabilité dans le fiasco de la mise en place de SAAQclic. M. Legault avait alors confirmé qu'il allait évaluer le travail du conseil d’administration et du président de la SAAQ, soulignant les «graves lacunes dans la planification» du lancement du nouveau produit de la société d'État.
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Selon le gouvernement du Québec, SAGIR permet d’optimiser la gestion relative aux trois domaines d’affaires suivants : ressources humaines, financières et matérielles.
«Le SAGIR vise la modernisation progressive des systèmes informatiques de gestion des ressources utilisés dans l’administration publique par une solution intégrée permettant différents types d’opérations, toujours en s’inspirant des meilleures pratiques», peut-on lire sur le site Web du gouvernement.
La stratégie SAGIR comprendrait sept phases. Les trois premières phases d’implantation ont été réalisées entre 2008 et 2016. La dernière mise à jour sur la page Web de SAGIR — effectuée le 23 mars dernier — n’indique aucune information concernant les phases quatre à sept.
Pour plusieurs, SAGIR est le plus long et le plus coûteux chantier informatique de l’histoire du Québec.