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«Il n’y a pas d’échéancier concernant un dévoilement.»
Alors que les séries 2024 de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) – la Professional Women's Hockey League (PWHL) en anglais – battent leur plein, il n’y a toujours pas d’échéancier prévu pour les noms et les logos des équipes du circuit, a indiqué le circuit à Noovo Info.
«Ce n’est pas quelque chose qui devrait arriver d’ici la fin de la saison», a ajouté le directeur des communications de la LPHF, Paul Krotz, dans un courriel.
Si aucun nom d’équipe n’a encore émergé, il est possible de constater en consultant la Base de données sur les marques de commerce canadiennes que plusieurs noms de marques de commerce ont été déposés par PWHL Holdings, qui opère les activités de la ligue.
Une demande pour le nom de l'Écho de Montréal a, par exemple, été déposée le 27 octobre 2023. Suivant cette logique, les noms des autres formations du circuit pourraient être l’Alert d'Ottawa, le Sound de New York, le Superior du Minnesota, le Wicked de Boston ou encore le Torch de Toronto.
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Pour la chroniqueuse et animatrice du balado Femmes d'hockey, Isabelle Ethier, il serait intéressant de voir les équipes affublées de noms et de logos, mais celle qui est co-administratice d'une page de fans de plus de 20 000 abonnés sur Facebook croit que la qualité du spectacle offert par la LPHF n'en est nullement affectée.
«Pour avoir suivi de près la LPHF cette année, je peux dire que ça n'a pas vraiment eu d'impact sur l'adhésion et la présence des partisans», a-t-elle souligné.
Mme Ethier ajoute que la ligue a surtout mis ses efforts sur la mise en place des opérations hockey et ce, dans un délai extrêmement court. «Il fallait, en six mois, créer une ligue de hockey professionnelle, s'assurer d'avoir des structures, un environnement professionnel, embaucher des gens, mettre en place le calendrier, les règlements. Il y avait tellement à faire. Je sais qu'ils ont continué de travailler sur les noms, mais est-ce que c'était la priorité numéro un? Je comprends que non», poursuit-elle, ajoutant ne pas être «choquée» par les délais.
Les formations de Montréal et de Toronto avaient disputé un match historique au Centre Bell, le 20 avril dernier, alors que 21 105 partisans s’étaient réunis dans le mythique amphithéâtre. Ce record battait la marque précédente de 19 285 partisans lors du match opposant Montréal et Toronto au Scotiabank Arena. C'est Toronto qui a eu le dessus lors de cette rencontre. Sarah Nurse a délivré les siennes en marquant en prolongation et Toronto l'a emporté 3-2 face à Montréal.
Plusieurs joueurs du Canadien de Montréal ont assisté à ce match historique. Jake Evans, David Savard, Mike Matheson et Kirby Dach ont été aperçus dans les gradins. Le Centre Bell était le sixième amphithéâtre de la LNH à accueillir un match de la LPHF cette saison.
La capitaine de Montréal et de l'équipe canadienne de hockey féminin, Marie-Philip Poulin, a été accueillie en reine lors de la présentation des joueuses et a semblé avoir du mal à contenir ses émotions. Elle pourra possiblement être une candidate pour remporter le trophée Billie Jean King, remis à la joueuse par excellence du circuit à la fin de la saison.
Une fois la partie commencée, les deux équipes ont offert un spectacle qui a ravi les spectateurs, vendus d'avance. Le public a été bruyant et a agité les serviettes remises à chacun d'entre eux, comme on le voit parfois en séries éliminatoires dans la LNH.
Pour Mme Ethier, l'impact qu'a la LPHF, notamment la représentation féminine et sur les jeunes filles. «Maintenant, ce n'est pas que réservé aux garçons de rêver de devenir joueurs de hockey», soutient-elle.
La chroniqueuse et animatrice s'attend toutefois à ce que les noms et logos soient annoncés d'ici au début de la prochaine saison.
Selon Isabelle Ethier, qui est également à la tête d'une entreprise en communication marketing depuis plus de huit ans, le fait que les équipes de la LPHF n'aient pas de noms n'a nullement impacté le sentiment d'appartenance chez les partisans.
«Il y a un symbole d'appartenance. Tu prends pour l'équipe de Montréal, pour l'équipe de Toronto. La ville est un symbole. Quand tu regardes le soccer en Europe, souvent, les gens vont prendre pour une ville. Ultimement, on prend pour une équipe, mais on a notre ville», illustre-t-elle.
Et pendant qu'on cherche toujours des noms pour les formations de la LPHF, les partis d'opposition à Québec souhaitent que la Ville dépose sa candidature pour l'obtention d'une concession de la ligue.
Convaincue qu'un retour des Nordiques est désormais impossible à Québec, la cheffe de Transition Québec Jackie Smith est d'avis que la LPHF est un match parfait pour la Vieille Capitale.
Mme Smith affirme que la nouvelle ligue féminine représente une belle opportunité pour recréer la rivalité Québec-Montréal.
«Au lieu de revenir avec cette idée nostalgique, on devrait contribuer à cette ligue embryonnaire. Ce serait un levier stratégique pour le hockey féminin», a-t-elle lancé lors d'un point de presse en janvier dernier.
La LPHF a annoncé que le repêchage de 2024 se déroulera au Minnesota en juin, avec un total de 42 sélections pour les six équipes.
La sélection de la LPHF 2024 comprendra sept tours. Dans une adaptation du «Plan d'or» de la ligue, le premier choix de chaque tour sera attribué à l'équipe qui accumule le plus de points d'ordre de repêchage lors des matchs après l'élimination d'une équipe de la course aux séries éliminatoires. L'équipe ayant accumulé le moins de points recevra le deuxième choix de chaque tour. L'ordre de sélection des quatre équipes restantes sera déterminé dans l'ordre inverse du classement de la saison régulière.
* Équipe exclue des séries de la LPHF 2024
Source: RDS.ca
Avec de l’information de Denis Langlois pour Noovo Info et de La Presse canadienne.