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Société

«Politiser la crème glacée»: des gens disent boycotter l'entreprise Ben & Jerry's

«Je préfère une crème glacée apolitique, donc je vais passer mon tour avec Ben & Jerry's», s’insurge un utilisateur.

Des gens se sont engagés à boycotter les pots de crème glacée de la marque Ben & Jerry's après que l'entreprise ait qualifié le Canada de «foyer sur une terre volée» le 1er juillet dernier.
Des gens se sont engagés à boycotter les pots de crème glacée de la marque Ben & Jerry's après que l'entreprise ait qualifié le Canada de «foyer sur une terre volée» le 1er juillet dernier.
Adam Frisk
Adam Frisk / CTV News

Des gens se sont engagés à boycotter les pots de crème glacée de la marque Ben & Jerry's après que l'entreprise ait qualifié le Canada de «foyer sur une terre volée» le 1er juillet dernier.

Le célèbre fabricant de crème glacée américain a demandé à la population samedi de signer une pétition en ligne, exhortant le Parlement «à dissoudre le C-IRG dès aujourd'hui».

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«Encore une journée pour parler du #LandBack et de la manière dont nous pouvons soutenir les communautés qui défendent leur terre. Passez à l'action en ce jour de la fête du Canada», a tweeté l'entreprise avec un lien vers une pétition.

Le formulaire est une lettre pré-écrite au gouvernement fédéral demandant la dissolution du Groupe d'intervention communautaire-industrie (C-IRG) controversé de la GRC. La force de frappe a été critiquée pour ses tactiques et a été accusée de violations des droits de l'homme, des libertés civiles, ainsi que d'attaques racistes et violentes contre les peuples autochtones, les journalistes et les manifestants en Colombie-Britannique.

«L'utilisation d'une force policière par la Colombie-Britannique pour protéger les pipelines et les projets d'exploitation forestière, et pour réprimer la liberté d'expression, représente un échec profond dans la gestion de l'urgence climatique et la protection des droits des Autochtones», lit-on dans la lettre de pétition sur le site web de Ben & Jerry’s. «Je me joins à de nombreux autres pour demander la dissolution de cette nouvelle unité de police.»

Certains utilisateurs des réseaux sociaux ont juré de boycotter Ben & Jerry's pour «politiser la crème glacée».

«Je préfère une crème glacée apolitique, donc je vais passer mon tour avec Ben & Jerry's», s’insurge un utilisateur.

«Mon action consiste à ne plus jamais acheter votre produit. C'est dégoûtant», lit-on dans un autre commentaire.

Certains ont souligné que le fabricant de crème glacée se situe lui-même sur une terre volée.

«Je ne veux pas souligner l'évidence, mais de nombreux Autochtones sont intolérants au lactose. Votre produit nous donne la [diarrhée]. Je vous enverrai mon adresse où vous pourrez nous envoyer nos redevances, puisque vous êtes également sur une terre volée», critique un autre utilisateur.

«D'accord, vous pouvez commencer en premier. #LandBack », dénonce un autre tweet.

CTV News a contacté la société mère canadienne de Ben & Jerry's, Unilever, pour obtenir un commentaire sur le tweet de la fête du Canada. Le média n'a pas reçu de réponse.

Aux États-Unis, l'entreprise basée au Vermont a publié une déclaration similaire mardi pour marquer la fête de l'Indépendance américaine.

«Les États-Unis ont été fondés sur une terre autochtone volée. Ce 4 juillet, engageons-nous à la rendre», lit-on dans le tweet.

La compagnie a suggéré sur son site web que le mont Rushmore serait un bon point de départ avant de retracer l'histoire du site emblématique.

«Ah, le 4 juillet. Qui n'aime pas un bon défilé, un délicieux barbecue et un spectacle de feux d'artifice émouvant? Le seul problème avec tout ça, cependant, c'est que cela ne montre pas la vérité sur la naissance de cette nation: les États-Unis ont été fondés sur des terres autochtones volées», indique-t-on sur le site web américain. «Cette année, engageons-nous à les restituer.»

Adam Frisk
Adam Frisk / CTV News