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La province espère que ces nouveaux arrivants choisiront de rester.
Un avion nolisé par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador est attendu au pays lundi avec 175 réfugiés ukrainiens à son bord et la province espère que ces nouveaux arrivants choisiront de rester.
Le ministre de l'Immigration Gerry Byrne a assuré que chaque personne à bord de cet avion aura un endroit où se loger à son arrivée grâce aux efforts de citoyens ainsi que des fonctionnaires dans la province et sur le terrain à Varsovie, en Pologne.
«Ces Ukrainiens qui vont arriver à Saint-Jean à bord de cet avion savent exactement où ils s'en vont; ils savent quel soutien leur sera offert, a commenté M. Byrne. Ils ont pris la décision en pleine conscience de venir à Terre-Neuve-et-Labrador.»
Le ministre Byrne et le premier ministre de la province, Andrew Furey, avaient annoncé le 17 mars dernier l'ouverture d'un bureau avec une équipe de quatre personnes à Varsovie pour aider des Ukrainiens cherchant à fuir l'invasion russe et leur offrir une place à Terre-Neuve-et-Labrador.
En entrevue, mercredi, Gerry Byrne a révélé que le bureau de la province à Varsovie avait été en communication avec plus de 300 Ukrainiens qui sont déjà engagés dans le processus de relocalisation à Terre-Neuve-et-Labrador ou qui y réfléchissent sérieusement.
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Environ 1400 des quelque 521 500 habitants de T.-N.L. s'identifient comme étant de descendance ukrainienne, selon les données de M. Byrne.
La province compte surtout la population la plus âgée et la plus vieillissante du Canada. Afin de renverser la tendance, le gouvernement cherche à attirer 5100 nouveaux arrivants par année jusqu'en 2026.
Un citoyen de Saint-Jean, Michael Holden, gère une page Facebook qui réunit plus de 2000 membres et dont le contenu est dédié à aider les réfugiés ukrainiens à dénicher un emploi et un logement dans la province.
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En entretien avec La Presse Canadienne, M. Holden a dit avoir le sentiment que sa province avait beaucoup à offrir aux Ukrainiens à la recherche d'un mode de vie rural, en bord de mer. Il croit également que les Ukrainiens peuvent contribuer en retour à ranimer une province affectée par une décroissance de sa population rurale.
La chaîne terre-neuvienne de poulet frit Mary Brown's Chicken participe aussi à l'effort de recrutement en offrant un emploi, un boni de 3000 $ et un billet d'avion, si nécessaire, à tout Ukrainien qui accepte de travailler pour ses restaurants au Canada.
Darren Durdle, directeur régional de l'entreprise à Saint-Jean, assure que cette proposition n'engage les participants à aucune obligation.
«Ils pourraient venir travailler une journée ou trois ans, nous n'avons aucun problème avec ça», a-t-il insisté en entrevue mercredi. Les personnes intéressées passent des entrevues avant leur arrivée au Canada. Selon M. Durdle, elles doivent posséder `un certain niveau d'anglais' pour se qualifier.
La chaîne a déjà offert des emplois à trois Ukrainiens actuellement en Pologne ou dans les environs, dont une personne qui sera à bord du vol attendu lundi.