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Google affirme qu’il refilera le coût de la taxe fédérale sur les services numériques sur ses annonceurs.
Google affirme qu’il refilera le coût de la taxe fédérale sur les services numériques sur ses annonceurs.
L’entreprise a annoncé jeudi qu’elle imposera aux entreprises un supplément de 2,5 % pour leurs publicités affichées au Canada, et ce, à compter d’octobre.
Un porte-parole de Google a déclaré que ces frais seront destinés à couvrir une partie du coût de la taxe, qui prévoit un prélèvement de 3 % sur les revenus des géants technologiques étrangers qui génèrent des profits grâce à des utilisateurs canadiens.
Le porte-parole de Google a précisé jeudi que l’entreprise «continuerait à payer tous les impôts dus au Canada et ailleurs» et qu'elle encouragerait «les gouvernements du monde entier à se concentrer sur la réforme fiscale internationale plutôt que de mettre en œuvre des prélèvements unilatéraux».
Un groupe commercial représentant les annonceurs canadiens a prévenu que d’autres entreprises pourraient suivre l’exemple de Google.
«Cela augmentera le coût de diffusion des publicités sur Google et incitera probablement d’autres plateformes à agir de la même manière», a déclaré la semaine dernière le Bureau de la publicité interactive du Canada sur son site Internet.
Opposition américaine
La taxe, adoptée par le Parlement en juin, suscite l’opposition des associations professionnelles et des groupes d’entreprises aux États-Unis, où sont basés de nombreux géants de la technologie.
L’Association de l’industrie de l’informatique et des communications, qui représente de grandes entreprises technologiques dont Amazon, Apple et Uber, avait précédemment appelé l’administration du président Joe Biden à prendre des mesures formelles dans le cadre de l’accord Canada-États-Unis-Mexique.
Le Conseil de l’industrie des technologies de l’information, qui compte parmi ses membres Google, Meta, Apple et Amazon, a également exhorté l’administration Biden à « s’attaquer immédiatement aux mesures du Canada qui ciblent les entreprises américaines et aux tentatives de cantonnement de l’économie numérique ».
L'organisation a avancé dans un communiqué publié le mois dernier que la taxe «porte un coup dommageable» au «partenariat du Canada avec ses alliés, le monde des affaires et les consommateurs canadiens qui supporteront probablement le fardeau de cette taxe».
Le Bureau du représentant commercial des États-Unis a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’il était prêt à utiliser tous les outils disponibles pour mettre fin à la taxe.
Les libéraux ont promis cette taxe pour la première fois lors des élections de 2019, lorsque les conservateurs et le NPD ont également promis une mesure similaire.
Le prélèvement a ensuite été retardé pendant des années en raison des efforts mondiaux visant à établir un plan fiscal multinational plus large. Mais à la suite de retards importants dans ce processus au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Canada a décidé d’imposer sa propre taxe.
Une porte-parole de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a indiqué que le Canada a toujours voulu favoriser un accord multilatéral.
«Le Canada soutient fermement les efforts internationaux visant à mettre fin à la course vers le bas en matière d’impôt sur les sociétés et à garantir que toutes les sociétés, y compris les plus grandes sociétés du monde, paient leur juste part», a avancé Katherine Cuplinskas dans un communiqué.
«Le gouvernement canadien a clairement indiqué depuis plusieurs années qu’il irait de l’avant avec sa propre taxe sur les services numériques si un accord mondial n’était pas conclu. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés, les délais répétés pour parvenir à un accord international sont passés», a-t-elle ajouté.