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Statistique Canada précise qu'au Québec, le taux de chômage a été mesuré à 4,1 % en février, en légère hausse de 0,2.
L'emploi au Canada a légèrement augmenté le mois dernier, après que le rapport de janvier sur le marché du travail a fait sourciller les économistes qui anticipaient son ralentissement cette année.
Dans son enquête sur la population active publiée vendredi, Statistique Canada a indiqué que l'économie avait créé 22 000 emplois en février, soutenue par une hausse de l'emploi dans le secteur privé.
L'agence fédérale a ajouté que le taux de chômage du pays s'était maintenu à 5 %, restant près de niveaux record.
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La majeure partie des gains d'emplois ont été réalisés dans les soins de santé et l'assistance sociale, les administrations publiques et les services publics. Pendant ce temps, des emplois ont été perdus dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien.
En janvier, l'économie avait accueilli 150 000 nouveaux travailleurs, surpassant considérablement les attentes.
Bien que les conditions sur le marché du travail demeurent assez bonnes – avec un chômage juste au-dessus de son creux historique de 4,9 % – le dernier rapport de Statistique Canada a montré un retour à une croissance de l'emploi plus modeste.
Le chômage devrait augmenter au cours des prochains mois, car les taux d'intérêt élevés ralentissent les dépenses, ce qui ralentit l'économie.
Les signes de ce ralentissement sont déjà apparents. Au quatrième trimestre, l'économie canadienne faisait du surplace, affichant une croissance de zéro pour cent.
L'abordabilité étant une priorité pour de nombreux Canadiens, le dernier rapport sur l'emploi montre que l'écart entre la croissance des salaires et l'inflation se rétrécit. Le salaire horaire moyen a augmenté de 5,4 % en février par rapport au même mois l'an dernier, tandis que l'inflation annuelle était de 5,9 % en janvier.
La Banque du Canada, qui s'efforce de réduire la forte inflation du pays, s'est dite préoccupée par le fait qu'une croissance des salaires soutenue de 4 % à 5 % compliquerait le retour à son objectif d'inflation de 2 %.
Mais la banque centrale dit s'attendre à ce que le marché du travail se détende dans les mois à venir, la hausse des taux d'intérêt ralentissant les dépenses des particuliers et des entreprises.
Lors de sa dernière annonce de taux d'intérêt, mercredi, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 4,5 %, son niveau le plus élevé depuis 2007.
Bien que les taux d'intérêt élevés aient déjà fait des ravages, leur plein effet est encore à venir, car les économistes estiment qu'il peut falloir jusqu'à deux ans pour que les hausses de taux soient digérées par l'économie.
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Du côté des provinces, Statistique Canada a observé que l'emploi était resté stable au Québec le mois dernier. Quelque 15 500 emplois y sont disparus et le taux de chômage a grimpé de 0,2 point à 4,1 %.
L'agence a précisé que le taux de chômage dans la région métropolitaine de Québec s'était établi à 1,9 %, soit le taux le plus faible de toutes les régions métropolitaines de recensement au Canada.
Au Nouveau-Brunswick, l'emploi a augmenté de 1,3 %, soit 5100 postes, et le taux de chômage a reculé de 1,2 point pour s'établir à 6,3 %.
À l'Île-du-Prince-Édouard, l'emploi a progressé de 2,0 %, ou de 1700 postes, et le taux de chômage a été de 7,3 %.
La Nouvelle-Écosse a été la seule province à afficher une baisse de l'emploi en février, de 4700 postes, soit 0,9 %. Son taux de chômage a augmenté de 0,7 point pour s'établir à 5,7 %.