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Cette déclaration survient deux jours avant une rencontre prévue entre le premier ministre du Québec, François Legault, et celui du Canada, Justin Trudeau.
Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, estime qu'il revient aux premiers ministres des provinces d'indiquer au fédéral comment celles-ci entendent livrer de meilleurs résultats dans leurs systèmes publics respectifs afin de faire débloquer les discussions sur une hausse des transferts versés par Ottawa pour couvrir une partie des dépenses.
«La balle est dans le camp des premiers ministres des provinces», a-t-il dit mercredi au cours d'un point de presse. À son avis, les ministres de la Santé des différents ordres de gouvernement s'entendent en privé sur les objectifs à atteindre, mais les discussions bloquent en raison des premiers ministres provinciaux et territoriaux.
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Cette déclaration survient deux jours avant une rencontre prévue entre le premier ministre du Québec, François Legault, et celui du Canada, Justin Trudeau.
Ils discuteront certainement de la demande de longue date de l'ensemble des provinces pour une hausse des transferts fédéraux en santé afin de faire passer la contribution du fédéral de 22% à 35% des coûts en la matière.
«Il faut reconnaître ce qui est déjà fait», a soutenu M. Duclos en soulignant qu'Ottawa calcule en fait qu'il investit déjà à hauteur de 35% et estime que les provinces et territoires basent leurs reproches à Ottawa sur des chiffres inexacts.
Invité à dire si cette reconnaissance est la condition «sine qua non» manquante pour que le fédéral s'engage réellement à allonger un montant supplémentaire récurrent bien défini, M. Duclos n'a pas répondu directement à la question.
Du même souffle, il a ajouté que «l'objectif n'est pas de faire une comptabilité». «En mettant l'accent sur les points de pourcentage et les points d'impôts, je pense qu'on s'éloigne des vraies préoccupations des gens», a-t-il affirmé.
S'il dit que le fédéral martèle qu'il attend un accord mutuel avec les provinces sur les «résultats» qu'elles concrétiseront au bénéfice des Canadiens, dans leur champ de compétence de la santé, M. Duclos a vanté le plan mis de l'avant par le gouvernement du Québec en matière de partage de données.
En marge d'une rencontre tenue à Vancouver, en novembre, entre M. Duclos et ses vis-à-vis provinciaux, le ministre fédéral avait réclamé que les provinces acceptent l'utilisation d'indicateurs de santé communs ainsi que la création d'un système de données sur la santé de «classe mondiale» pour le pays.
«Le plan de M. Dubé en matière de données en santé est excellent. C'est exactement ce genre de plans qu'on a envie d'appuyer non seulement à l'échelle du Québec, mais aussi ailleurs au Canada», a-t-il soutenu.
Il a assuré que M. Trudeau allait réitérer auprès de M. Legault, durant leur rencontre de vendredi, qu'il entend bien respecter la notion de compétence provinciale.
Or, lorsqu'invité à se prononcer sur la légitimité de craintes que pourrait avoir le Québec d'être isolé dans des négociations si Ottawa décidait de conclure des ententes de financement à la pièce, avec certaines provinces, M. Duclos a offert une réponse évasive.
«Je dirais que, au Canada, et on l'a fait en 2017 et encore durant la COVID-19, il y a toujours le besoin de reconnaître la diversité de conditions et la diversité d'ambitions qu'on a, naturellement, dans une fédération.»
Récemment, les premiers ministres des provinces et territoires ont, à nouveau, demandé la tenue d'une rencontre avec M. Trudeau au sujet du financement de la santé. Ils souhaitent désormais que cela se produise au début de 2023.