Début du contenu principal.
Sylvain Gaudreault quitte la vie politique. Il ne se représentera pas à la prochaine élection à l’automne, dans Jonquière.
Après 15 ans à l’Assemblée nationale, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault annonce qu’il ne se représentera pas aux élections provinciales cet automne.
Élu à 5 reprises dans sa circonscription, Sylvain Gaudreault estime avoir «fais le tour» et affirme que son étincelle pour mener des batailles au parlement s’est éteinte.
«La réalité de l’action politique tous les jours me pèse de plus en plus. Avant qu’elle ne devienne trop lourde, j’aime mieux céder ma place à quelqu’un d’autre.»
Sylvain Gaudreault ne cache pas que la mauvaise position du Parti québécois dans les sondages des intentions de vote est un des éléments qui l’a poussé à prendre cette décision.
Il admet avoir été déçu d’avoir perdu la course à la chefferie en 2020, mais croit que le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, s’est grandement amélioré au cours des derniers mois.
«Paul honnêtement voulait me confier beaucoup de choses, des dossiers, notamment sur les enjeux environnementaux. Ça n’a rien à voir avec Paul.»
Qu’est-ce qui attend Sylvain Gaudreault après son mandat qui prendra fin en octobre ? Pour l’instant, il entend se concentrer sur son emploi à temps plein comme enseignant au Cégep de Jonquière. Sans fermer la porte complètement à la politique, il n’est pas du tout «rendu là», mentionne-t-il.
Sylvain Gaudreault envisage de demeurer au sein de l’organisation régionale du PQ et souhaite que son successeur soit élu sous les couleurs du parti.
«Parce que c’est un parti qui porte quelque chose de plus grand que n’importe quel autre parti : c’est celui de faire du Québec un pays.»
Élu pour la première fois en 2007, Sylvain Gaudreault a été ministre des Transports et des Affaires municipales sous le gouvernement de Pauline Marois de 2012 à 2014.
Diplômé en histoire, M. Gaudreault est actuellement porte-parole du PQ en matière d'environnement, de lutte contre les changements climatiques et d'énergie, notamment.
Il est le deuxième député du PQ à annoncer son départ en vue du scrutin d'octobre. La députée de Duplessis, Lorraine Richard, a annoncé en janvier qu'elle quittera la politique à la fin du mandat, après 19 ans de carrière.
Dans un communiqué diffusé mardi, le PQ a tenu à souligner la contribution «exceptionnelle» de Sylvain Gaudreault au cours des 15 dernières années.
Le parti affirme que M. Gaudreault a défendu avec «brio» les gens de Jonquière, demeurant un député «accessible et proche de son monde».
Il s'est également distingué par sa contribution en matière d'environnement: son travail en a convaincu plus d'un quant à l'urgence de mener une transition juste pour faire face aux changements climatiques, note le PQ.
«Au nom de l'ensemble des membres du PQ et des membres du caucus, je tiens à dire un immense merci, du fond du cœur, à Sylvain, notre estimé collègue», a écrit M. St-Pierre Plamondon.
«Nous lui sommes bien sûr reconnaissants pour sa contribution, mais aussi pour son engagement à bâtir, avec nous, la plateforme électorale la plus ambitieuse de l'histoire du Québec en matière d'environnement.»
Le chef parlementaire du PQ, Joël Arseneau, a ajouté: «Sylvain aura été un collègue inspirant par sa rigueur et sa détermination. Il porte avec cœur et fougue l'importance de verdir notre économie.»
Le PQ compte actuellement sept députés à l'Assemblée nationale.
D'autres députés — libéraux — ont déjà annoncé qu'ils ne solliciteraient pas de nouveaux mandats en 2022. C'est le cas de Lise Thériault (Anjou—Louis-Riel), Gaétan Barrette (La Pinière) et Francine Charbonneau (Mille-Îles).
Les vétérans Pierre Arcand, Carlos Leitao, Kathleen Weil, Hélène David et Christine St-Pierre sont toujours en réflexion quant à leur avenir politique.
Avec les informations de Caroline Plante, de La Presse canadienne.