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Alors qu’il fait la manchette après avoir bénéficié d’une absolution conditionnelle pour agression sexuelle et voyeurisme, l’ingénieur Simon Houle aurait agressé une femme pendant un voyage à Cuba selon Radio-Canada.
Alors qu’il fait la manchette après avoir bénéficié d’une absolution conditionnelle pour agression sexuelle et voyeurisme, l’ingénieur Simon Houle aurait agressé une femme pendant un voyage à Cuba selon Radio-Canada.
Vickie Vachon, 40 ans, affirme avoir fait la connaissance de Simon Houle alors qu’elle était en voyage avec un groupe d’amies. M. Houle ce serait joint spontanément à une conversation alors que le groupe était dans un bar de Cayo Coco. Mme Vachon confirme d’ailleurs avoir passé un moment agréable à discuter avec l’homme.
À un moment dans la nuit du 3 au 4 juillet, Vickie Vachon va reconduire une amie à sa chambre d’hôtel en compagnie de Simon Houle et de deux autres personnes, selon son compte-rendu.
C’est en revenant vers le bar que Simon Houle lui aurait empoigné les fesses de façon très agressive, sans son consentement. Radio-Canada aurait parlé avec au moins un témoin de la scène. Le témoin ne voyageait pas avec Mme Vachon.
Vickie Vachon a confié «s’être fâchée» contre Simon Houle en lui «hurlant dessus» et en lui donnant «un bon coup de pied sur les tibias».
Mme Vachon affirme que Simon Houle lui aurait répondu : «Je suis désolé, je suis désolé, c’est mes mains. Ce n’est pas moi, c’est mes mains.»
Vickie Vachon affirme par ailleurs avoir pris un moment pour «faire une bonne morale» à Simon Houle, l’interrogeant sur son comportement déplacé et lui parlant de la notion de consentement.
Elle ignorait alors que M. Houle venait tout juste d’être absous dans un dossier de crime sexuel.
C’est lors de son retour au Québec que Mme Vachon a appris l’histoire entourant le dossier de Simon Houle et la décision controversée du juge Matthieu Poliquin de la Cour du Québec.
Simon Houle a en effet été absous le 21 juin dernier après avoir plaidé coupable à un chef d’agression sexuelle et un de voyeurisme.
L’homme de 30 ans a agressé sexuellement une amie lors d’une fête en 2019 à Trois-Rivières. Il a aussi avoué avoir pris des photos de ses parties intimes.
Pendant la thérapie, l’agresseur a reconnu «un autre geste d’agression» commis en 2015, mais qui n’a pas été judiciarisé.
Outre l’absolution, il doit respecter une probation de trois ans pendant laquelle il devra garder la paix et poursuivre son cheminement psychologique. Il devra également faire un don de 6 000$ à un organisme de Trois-Rivières.
La Couronne demandait 18 mois de prison.
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Dans son jugement, le juge Matthieu Poliquin indiquait qu'une «peine autre qu’une absolution aurait un impact significatif sur sa carrière d’ingénieur. Cette profession nécessite de voyager à travers le monde. S’il n’a pas encore voyagé dans le cadre de son emploi actuel, cela s’explique par les restrictions en lien avec la pandémie de la COVID-19. Pour l’avenir, s’il ne peut pas voyager à cause de la présence d’antécédents judiciaires, ses possibilités d’emploi en ingénierie seront limitées».
Noovo Info a communiqué avec Simon Houle mercredi dernier afin d’obtenir des commentaires, ce qu’il a refusé de faire.
Simon Houle n’est pas accusé en lien avec les allégations de Vickie Vachon. Une plainte a toutefois été déposée à la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes.
Mme Vachon reproche d’ailleurs au système judiciaire de ne pas l’avoir protégée. Elle a confié qu’elle avait toujours en tête «qu’il aurait pu lui arriver quelque chose de plus grave» alors que Simon Houle «n’a pas de casier judiciaire et qu’il peut voyager».
Vickie Vachon dénonce la décision du juge Poliquin, qui sera portée en appel par le Directeur des poursuites criminelles et pénales.
Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop, a réagi à la sortie de Vickie Vachon. «Une main sur une fesse, c’est une agression sexuelle. Pas une inconduite.»
Une main sur une fesse, c’est une *agression* sexuelle. Pas une inconduite. https://t.co/i2N77HKKnd
— Sophie Gagnon (@SopGagnon) July 11, 2022
En réaction à la décision du juge Matthieu Poliquin de trancher en faveur d’une absolution conditionnelle dans le dossier de l’ingénieur Simon Houle, accusé d’agression sexuelle, une manifestation était organisée devant le Palais de justice de Montréal, dimanche.
Sur Facebook, environ 1000 personnes ont indiqué vouloir participer à l’événement ou être intéressées à le faire. Dans la description de l’événement, les organisatrices de la manifestation estiment qu’il est «utopiste» que tous les crimes de nature sexuelle puissent être traduits devant la justice.
Une manifestation a aussi eu lieu devant les palais de justice de Québec et de Trois-Rivières.