Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Économie

Sucre Lantic: la modernisation de l'usine va finalement de l'avant

Le projet inclut une aide sous forme de prêt de la part d'Investissement Québec d'un montant d'au plus 65 millions de dollars, pour un investissement total de 200 000 millions de dollars.

L'usine montréalaise de Sucre Lantic, en septembre 2021.
L'usine montréalaise de Sucre Lantic, en septembre 2021.
/ Noovo Info

La capacité de production de Lantic, située dans l’est de Montréal, augmentera d’environ 20 % à la suite d'un investissement total d’environ 200 millions de dollars annoncé lundi. C’est un budget de 40 millions de dollars plus élevé que ce que la raffinerie sucrière avait annoncé en 2022.

Quantitativement, la hausse de production s’élève à 100 000 tonnes de plus, notamment grâce à un prêt provincial de 65 millions de dollars avec intérêts: 40 millions de dollars en provenance du programme ESSOR et 25 millions de dollars de la part d’Investissement Québec.

Selon Jean-Sébastien Couillard, vice-président des finances, le délai dans l’officialisation de l’investissement s’explique par la complexité des projets de Lantic, qui incluent une transition technologique, la réduction de l’empreinte environnementale de l’usine et l’accroissement de la présence de la raffinerie dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

«C’est une bâtisse qui a 135 ans», a souligné M. Couillard en conférence de presse lundi. Cela présentait un défi pour «arriver à concevoir un projet qui ne créerait pas de grosses perturbations dans l’usine».

«Ça explique pourquoi le projet coûte un peu plus cher que ce qu’on pensait, mais on inclut d’autres choses dans le projet pour l’usine.»
- Jean-Sébastien Couillard, VP des financez chez Lantic

Lantic aurait-elle pu partir?

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, a brandi le spectre du départ de Lantic vers d’autres cieux comme raison supplémentaire d’aller de l’avant avec l’investissement. L’entreprise a ses assises à Montréal depuis 1888.

«Investissement Québec suit le dossier depuis plusieurs années. […] Il y aurait eu d’autres alternatives à l’extérieur du Québec», a mentionné M. Fitzgibbon, qui a aussi tenu à dire qu’il n’y avait «pas eu d’annonce formelle» de la part de Québec pour ce projet dans le passé. «On avait déterminé qu’on voulait aider», a-t-il noté.

Pour ce qui est du bruit et des odeurs incommodantes pour les résidents du quartier occasionnés par l’exploitation de l’usine, Jean-Sébastien Couillard s’est montré évasif quant à la part de l’investissement dédiée à l’atténuation des impacts sur la communauté. «Une partie du projet va inclure des équipements différents. On va continuer à travailler avec ça», a-t-il dit.

Lantic est une filiale de Rogers Sugar, qui affirme que la somme comprend des investissements dans la technologie et l'équipement destinés au raffinage de sucre, ainsi que dans des infrastructures logistiques à la raffinerie de Montréal et dans la région de Toronto.

Rogers Sugar signale que le projet d'expansion à Montréal sera réalisé dans un bâtiment déjà existant, ce qui minimisera les impacts des travaux sur la production courante de l'usine et sur la communauté environnante.

Mike Walton, président et chef de la direction de Rogers Sugar et de Lantic, explique que le projet permettra de répondre à une demande croissante, particulièrement dans l'est du Canada où l'industrie de la transformation alimentaire est en expansion. Lantic répond actuellement à cette demande en transportant du sucre en vrac produit à sa raffinerie de Vancouver à ses clients de l'est du Canada.

En augmentant la capacité de raffinage située plus près de sa clientèle, Lantic prévoit une réduction de ses frais de transport et une amélioration de ses marges bénéficiaires.

Rogers Sugar prévoit que les installations de production et de logistique supplémentaires entreront en service dans deux ans environ. Le projet prévoit aussi la construction d'une nouvelle section de chargement sur rails en vrac à Montréal pour accroître les expéditions vers le marché ontarien.

Ave la collaboration d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info et de l'information de La Presse canadienne.