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L'accès aux places de stationnement réservées aux personnes handicapées pose encore problème, au point où des patrouilles citoyennes distribuent ces jours-ci des «contraventions de courtoisie» aux contrevenants.
L'accès aux places de stationnement réservées aux personnes handicapées pose encore problème, au point où des patrouilles citoyennes distribuent ces jours-ci des «contraventions de courtoisie» aux contrevenants.
Cette initiative a cours dans le cadre de la «Campagne nationale Personnes handicapées: respectons leurs places de stationnement», en partenariat avec plusieurs municipalités du Québec et des services de police.
Il y a beau y avoir déjà eu de telles campagnes de sensibilisation, parfois de réelles contraventions émises au coût de 380 $, le travail est à poursuivre, a expliqué en entrevue lundi Anabelle Grenon Fortin, organisatrice communautaire en défense des droits au groupe MÉMO (Moëlle épinière et motricité Québec).
«C'est un enjeu qui n'est jamais résolu. Au quotidien, les personnes à mobilité réduite sont soumises à cette réalité-là, ils arrivent dans leur stationnement, qui leur sont réservés, puis il y a déjà des gens qui y sont stationnés ou encore, les stationnements sont inadaptés, c'est-à-dire qu'ils sont trop petits pour leur véhicule ou ils sont enneigés. Et ça fait en sorte qu'ils ne peuvent pas y accéder», a-t-elle illustré.
Mme Grenon Fortin rappelle que de telles places ne sont ni un privilège ni un caprice, que les personnes à mobilité réduite en ont besoin pour circuler, travailler, étudier, faire l'épicerie, aller à leurs rendez-vous.
Pourquoi des gens stationnent délibérément leur véhicule dans ces places réservées au supermarché ou dans la rue?
Souvent, ils répliquent qu'ils «ne sont là que pour deux minutes», rapporte Mme Grenon Fortin. Ou bien ils ne comprennent pas «l'impact de leur geste» pour la personne qui est à mobilité réduite ou bien c'est «un manque de connaissance» de l'enjeu de sécurité pour ces personnes, parfois aussi de l'indifférence.
Mme Grenon Fortin croit néanmoins que «plus ça va, plus les gens vont être sensibilisés à cette problématique-là», grâce aux campagnes d'information, aux témoignages par des personnes directement touchées.
Pour poursuivre la sensibilisation, des «contraventions de courtoisie» sont distribuées dans le cadre de la campagne, qui prendra fin mercredi.
Mme Grenon Fortin n'a pu dire combien avaient déjà été émises depuis le début de la campagne, le 1er juin, mais elle souligne que «les patrouilles citoyennes vont bon train» dans plusieurs villes du Québec.