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M. Starmer a condamné la violence perpétrée par une «petite minorité insensée».
Le premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, a déclaré jeudi qu'il donnerait aux forces policières les moyens de travailler dans tout le pays pour réprimer les manifestants violents, à la suite des affrontements avec la police à travers l'Angleterre cette semaine qui ont suivi une horrible agression au couteau lundi.
M. Starmer a condamné la violence perpétrée par une «petite minorité insensée».
La police a été bombardée de bouteilles dans plusieurs villes par ce que le premier ministre a appelé des «foules en maraude» qui réagissaient apparemment à l'agression au couteau, lundi, dans un cours de danse pour enfants, qui a fait trois morts et dix blessés. La tragédie a bouleversé un pays où la criminalité au couteau est un problème de longue date et épineux, même si les attaques massives au couteau sont rares.
Des militants d'extrême droite ont utilisé cette tragédie pour attiser la colère contre les immigrés et les musulmans – bien que le suspect ne soit pas un immigré et que sa religion n'ait pas été révélée par les autorités.
L'annonce du premier ministre intervient alors que l'adolescent de 17 ans accusé du meurtre de trois fillettes et d'avoir poignardé 10 autres personnes faisait sa première comparution. L'accusé d'âge mineur a exceptionnellement été identifié devant le tribunal à Liverpool en partie pour contrer la désinformation.
Le juge Andrew Menary a expliqué qu'Axel Rudakubana perdra son droit à l'anonymat lorsqu'il aura 18 ans la semaine prochaine, et que continuer à protéger son identité pourrait permettre à de fausses informations sur son nom et son statut d'immigration de se propager davantage.
Rudakubana, qui, selon la police, est né au Pays de Galles, n'a pas été accusé de terrorisme. Il fait face à trois chefs de meurtre pour la mort d'Alice Dasilva Aguiar, 9 ans, d'Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et de Bebe King, 6 ans, dans la ville balnéaire de Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
Il a également été accusé de 10 chefs de tentative de meurtre pour les huit enfants et deux adultes blessés dans l'agression.
Rudakubana n'a pas plaidé coupable et il demeure détenu dans une prison pour mineurs, bien que le juge Menary ait déclaré que cela pourrait changer après son anniversaire la semaine prochaine. Il devra revenir devant le tribunal le 25 octobre.
Les adultes blessés, qui étaient dans un état critique, ont été identifiés pour la première fois. Il s'agit de Leanne Lucas, qui dirigeait le cours de danse et de yoga, et John Hayes, qui travaillait à proximité et qui est intervenu pour protéger les enfants. Les enfants blessés ne peuvent être identifiés en raison de leur âge.
Deux des enfants ont reçu leur congé jeudi, a indiqué l’hôpital pour enfants Alder Hey. Cinq autres personnes étaient dans un état stable à l'hôpital.
Les procureurs n'ont pas précisé le mobile de l'attaque, mais ils ont révélé que l'arme utilisée était un couteau de cuisine à lame incurvée, selon une accusation supplémentaire.
Les manifestants d'extrême droite – alimentés en partie par la désinformation en ligne – ont organisé plusieurs manifestations violentes, apparemment en réponse à l'attaque, se heurtant à la police devant une mosquée de Southport mardi et provoquant une mêlée près du bureau du premier ministre à Londres le lendemain.
Des centaines de manifestants scandant «Nous voulons retrouver notre pays» ont lancé mercredi soir des canettes et des bouteilles de bière près du 10 Downing Street à Londres et ont lancé des fusées éclairantes sur une statue voisine de Winston Churchill. Plus de 100 personnes ont été arrêtées pour des délits tels que troubles violents et agression contre un secouriste, a annoncé la Police métropolitaine de Londres.
Des policiers ont été bombardés de bouteilles et d'œufs à Hartlepool, dans le nord-est de l'Angleterre, où une voiture de police a été incendiée. Une perturbation moindre a été signalée à Manchester.
Mardi soir, quelques heures après une veillée pacifique pour les victimes, une foule de plusieurs centaines de personnes à Southport ont lancé des briques et des bouteilles sur la police antiémeute, incendié des poubelles et des véhicules et pillé un magasin.
La police a déclaré que le nom circulant sur les réseaux sociaux, prétendument celui du suspect – diffusé par des militants d'extrême droite et des comptes d'origine trouble prétendant être des «agences de presse» – était incorrect et que le suspect était né en Grande-Bretagne, contrairement aux affirmations en ligne selon lesquelles il était un demandeur d'asile.