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«On voit qu'il y a de l'engouement, les gens suivent avec un grand intérêt la prochaine course.»
Encouragé par le tout dernier sondage Léger, le Parti libéral du Québec (PLQ) dit sentir un «engouement» en sa faveur dans la population.
Selon cette enquête d'opinion Léger publiée dans les médias de Québecor mercredi, un PLQ avec à sa tête l'ex-ministre fédéral Pablo Rodriguez serait premier dans les intentions de vote, mais si des élections avaient lieu maintenant, c'est le Parti québécois (PQ) qui formerait le gouvernement.
Les quelques caquistes qui ont commenté le sondage ont laissé entendre qu'ils continuaient leur travail et que le prochain scrutin général était seulement dans deux ans.
«Je suis zéro inquiet, il reste amplement de temps», a commenté le ministre délégué à l'Économie, Christopher Skeete, avant de se rendre à la réunion de son caucus.
L'aiguille bougerait donc si les militants choisissent M. Rodriguez au terme de la course en juin 2025: les libéraux dirigés par M. Rodriguez récolteraient 28 % des intentions de vote, contre 26 % pour le Parti québécois, tandis que la Coalition avenir Québec (CAQ) arriverait tout juste derrière.
«On voit qu'il y a de l'engouement, les gens suivent avec un grand intérêt la prochaine course», a commenté le leader parlementaire libéral, Monsef Derraji.
Il a réagi avec prudence, sans favoriser un candidat plutôt qu'un autre, étant donné le devoir de neutralité que lui impose son rôle d'officier parlementaire.
Toutefois il a dit que sur le terrain, les salles étaient remplies de sympathisants lors d'une dizaine de colloques régionaux organisés par la formation.
«Les gens veulent prendre une carte de membre parce qu'ils pensent qu'ils vont avoir leur mot à dire pour choisir le prochain chef du Parti libéral. Et on ne va pas se le cacher, les Québécois veulent aussi un chef du Parti libéral qui probablement risque d'être le premier ministre du Québec.»
Léger a également sondé plus précisément ceux et celles qui s'identifient comme libéraux. Le tiers d'entre eux favoriserait Pablo Rodriguez, contre 14 % pour l'ancien maire de Montréal Denis Coderre, 6 % pour Marc Bélanger, 5 % pour Charles Milliard et seulement 1 % pour le député Frédéric Beauchemin.
Ex-président de la Fédération des Chambres de commerce du Québec, Charles Milliard a déjà l'appui de trois députés du caucus libéral, André Fortin, Madwa-Nika Cadet et Virginie Dufour, contre une seule pour M. Rodriguez (Désirée McGraw), mais il ne semble pas susciter l'adhésion des militants.
«Il (Charles Milliard) commence en politique», a plaidé M. Fortin en mêlée de presse pour justifier son faible pourcentage d'appui.
M. Fortin a assuré qu'il a fait le bon choix avec M. Milliard parce qu'il apporte «un leadership économique renouvelé, un peu différent. Son parcours professionnel amène quelque chose de différent au PLQ».
Mais si un scrutin général avait lieu actuellement, avec les forces en présence, le sondage donne le PQ gagnant pour une énième fois en un an, depuis pratiquement la complémentaire dans Jean-Talon.
Le parti de Paul St-Pierre Plamondon recueillerait ainsi 32 % des voix, contre 24 % aux caquistes, 17 % aux libéraux du chef intérimaire Marc Tanguay, 14 % pour Québec solidaire et 12 % pour les conservateurs d'Éric Duhaime.
«Le Parti québécois est clairement en tête, effectivement Pablo Rodriguez pourrait changer les choses, mais il n'y a pas de certitude, ça ne veut pas dire que c'est lui qui va gagner», a commenté le député péquiste Pascal Bérubé, en mêlée de presse.
«Mais là, je ne vais pas trouver que c'est négatif qu'on soit en première place présentement», a-t-il ajouté.
Les caquistes ont pour leur été assez laconiques sur le sondage. «Nous, on gouverne, on travaille à tous les jours pour améliorer les services aux Québécois», a dit M. Skeete.
«Il reste encore deux années, on travaille fort», a lancé le député caquiste de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, un des rares élus caquistes qui s'est aventuré à commenter le sondage plutôt désavantageux pour son parti.
Ce sondage internet a été réalisé entre vendredi et dimanche dernier auprès de 1041 Québécois âgés de 18 ans et plus, recrutés de façon aléatoire dans un panel en ligne.
La marge d'erreur ne peut être calculée à partir d'un tel type d'échantillon, mais à titre de comparaison, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1036 répondants serait de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20, a précisé Léger.