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«Bien que nous soyons déçus du résultat de notre appel, nous félicitons les joueuses pour leur résilience et courage.»
Un tribunal d'arbitrage sportif a rejeté la contestation du Canada concernant une déduction de six points imposée par la FIFA à l'équipe de soccer féminin aux Jeux olympiques de Paris, alors que des courriels datant de plus tôt cette année semblent montrer qu’un analyste de Canada Soccer a résisté à une requête «d’espionnage» de l’entraîneuse-chef Bev Priestman.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a déclaré mercredi que trois arbitres avaient rejeté l'appel du Comité olympique canadien (COC) et de Canada Soccer visant à annuler la sanction imposée dans le cadre d'un scandale d'espionnage par drone impliquant le personnel d'entraîneurs de l'équipe.
La décision survient moins de huit heures avant le match entre les Canadiennes et les Colombiennes. Le tribunal spécial du TAS qui a révisé ce dossier a indiqué qu'il publiera les motifs justifiant son verdict à une date ultérieure.
La FIFA a retiré six points de classement au Canada dans le tournoi olympique de soccer féminin après qu'un analyste de l'équipe ait été surpris en train d'opérer un drone pour espionner des séances d'entraînement de l'équipe de la Nouvelle-Zélande, avant le début des Jeux de Paris.
Le COC et Canada Soccer avaient demandé au TAS d'annuler ou de réduire la sanction, estimant qu'il s'agissait d'une sanction disproportionnée et injuste qui punit les joueuses, alors qu'elles ne sont pas impliquées dans cette histoire.
Canada Soccer a aussi écopé d'une amende de plus de 300 000 $ et trois de ses entraîneurs — dont l'entraîneuse-chef de l'équipe féminine Bev Priestman — ont été suspendus pour un an.
Cette décision du tribunal signifie que les représentantes de l'unifolié, qui sont toujours invaincues dans le tournoi, doivent absolument l'emporter plus tard aujourd'hui contre la Colombie afin d'accéder aux éliminatoires du tournoi olympique de soccer féminin.
Pendant ce temps, un document publié sur le site de la FIFA révèle certaines des preuves qui ont mené aux sanctions. Le document, daté du 28 juillet, comprend un échange de courriels datant du mois de mars entre Priestman et un analyste de performance qui fait part de son objection à «espionner» d'autres équipes.
«Comme discuté hier, en ce qui concerne la conversation sur "l'espionnage", je suis ressorti de la réunion avec la certitude que vous compreniez les raisons pour lesquelles je ne voulais pas faire cela à l'avenir», peut-on lire dans ce courriel daté du 20 mars, fourni à la FIFA par Canada Soccer. L'auteur, dont le nom a été biffé, donne comme raisons des objections morales, des inquiétudes concernant leur réputation et une incapacité à remplir ses fonctions le jour du match.
Dans un autre courriel envoyé le même jour à un autre destinataire, Priestman demande des conseils sur la façon de répondre et suggère que la pratique du «repérage» est répandue.
Elle a notamment écrit: «En ce qui concerne le repérage, ça peut être la différence entre la victoire et la défaite, et toutes les équipes du top-10 le font.»
Le Canada vise un quatrième podium olympique consécutif, avec le bronze en 2012 et 2016 et l’or il y a trois ans, à Tokyo.