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Le SPVM déploie la démarche d'intervention SEXTO — une initiative de la police de St-Jérôme — dans certaines écoles.
Depuis quelques mois, certaines écoles de Montréal ont un meilleur coffre d'outils pour faire face au phénomène du sextage chez les adolescentes et les adolescents de niveau secondaire, et ce, grâce au déploiement de la démarche d'intervention SEXTO.
C'est le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui est responsable du déploiement de cette initiative qui vise, en collaboration avec les milieux scolaire et judiciaire, à prévenir et à contrer le phénomène du sextage chez les ados.
Qu'est-ce que le sextage?
Votre enfant s'adonne au sextage quand il crée, envoie ou partage des messages, des images ou des vidéos à caractère sexuel à des amis, à des connaissances ou même à des inconnus en ligne.
À Montréal, environ 130 écoles participent au projet — une initiative née en 2016 d'une collaboration entre le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme et du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) —, soit les établissements secondaires des trois centres de services scolaires de l'île de Montréal et de deux commissions scolaires anglophones et de certaines écoles privées.
«L’objectif de SEXTO est de permettre aux écoles et à la police d’intervenir dans un cadre défini, avec des outils et une démarche d’intervention novatrice et unique, afin de limiter la propagation des images et de diminuer les conséquences pour les personnes victimes ainsi que les autres adolescents et adolescentes impliqué(e)s», précise jeudi le SPVM dans un communiqué.
À voir aussi : Les conséquences du sextage chez les jeunes
La procédure mise en place par les divers partenaires est assez simple. D'abord, les intervenants scolaires ont reçu une formation et des trousses d'intervention SEXTO. Lorsqu'un cas de sextage se présente à eux, ils sont les premières personnes à intervenir et à aviser les autorités.
Une fois les autorités contactées, des patrouilleurs du SPVM sont responsables de récupérer une trousse SEXTO à l'école d'où provient la plainte.
Le SPVM, avec les trousses en main qui contient des informations au sujet de la plainte, consulte ensuite le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) dans le but de déterminer si l'acte de partage (sextage) par l'adolescent fautif ou l'adolescente fautive était impulsif ou malveillant.
«S’il s’agit d’un acte impulsif, le jeune et ses parents seront rencontrés par des agents sociocommunautaires dans une démarche éducative et pour prévenir la récidive. La victime est également rencontrée», précise le SPVM alors que si le DPCP détermine qu’il s’agit d’un acte malveillant, «une enquête criminelle sera menée par le SPVM».
Il est bon de rappeler que le sextage peut constituer une forme de pornographie juvénile, au sens du Code criminel canadien. Les principales infractions associées au sextage sont la production, la possession, la distribution et l’accès à la pornographie juvénile.
«La méthode d’intervention SEXTO vise à sensibiliser les élèves et leurs parents au phénomène du sextage et à ses impacts. Il est primordial de s’assurer que les jeunes soient conscients des conséquences physiques, psychologiques, émotionnelles, sociales et légales associées au sextage».
Sur le site Web du gouvernement du Québec, on indique que depuis son lancement en 2016, la méthode d’intervention SEXTO a réduit le délai de traitement des dossiers de sextage dénoncés à l’école de plusieurs mois à un délai moyen de 4 jours.
Le gouvernement du Québec veut d'ailleurs déployer la méthode d'intervention SEXTO dans toutes les écoles secondaires d'ici 2025 via sont Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation et la cyberintimidation 2020-2025.
Si le comportement de vos ados vous préoccupe, notamment face au sextage, sachez que l'initiative SEXTO existe dans plusieurs régions du Québec, notamment sur le territoire de la Sûreté du Québec.
Il existe également différentes ressources pour vous soutenir, vous et votre ado :