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Robert Miller a nié les allégations, les décrivant dans une déclaration comme «malveillantes» et «fausses».
Un cabinet d'avocats montréalais a déposé une demande d'action collective contre un éminent homme d'affaires québécois accusé d'avoir payé des mineures pour des services sexuels.
Groupe de droit des consommateurs représente la demanderesse principale, une Montréalaise qui avait 17 ans au moment où elle aurait rencontré Robert G. Miller et qui l'aurait vu environ 10 fois pour des relations sexuelles sur une période de deux ans.
La poursuite vise Miller et la société montréalaise qu'il a aidé à fonder, Future Electronics, pour 1,5 million $ en dommages-intérêts punitifs par victime présumée. Il y a des réclamations supplémentaires pour dommages psychologiques, dont 1 million $ pour la demanderesse principale et des montants à déterminer pour les autres victimes présumées.
Plus tôt ce mois-ci, Miller a annoncé qu'il quittait son poste de président et chef de la direction de l'entreprise pour se concentrer sur la protection de sa réputation au cœur d'allégations – rapportées d'abord par Radio-Canada et CBC – selon lesquelles il aurait donné de l'argent et des cadeaux à des filles âgées de 14 à 17 ans en échange de services sexuels entre 1994 et 2006.
Miller a nié les allégations, les décrivant dans une déclaration comme «malveillantes» et «fausses». Plusieurs tentatives pour joindre l'homme d'affaires jeudi ont été infructueuses.
Future Electronics n'a pas immédiatement répondu à une demande pour commenter l'action en justice, et aucune des allégations n'a été prouvée devant les tribunaux. L'action collective nécessitera l'autorisation d'un juge.
Jeffrey Orenstein, l'avocat pour la poursuite, encourage les gens à se manifester s'ils ont des informations pertinentes, que ce soit à titre soi-même de victime ou si l'on sait quelque chose à propos de gestes répréhensibles. Il affirme que l'anonymat sera préservé pour toute personne qui décide de participer à l'action collective.
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La plaignante principale non identifiée dans l'affaire n'était pas l'une des femmes qui se sont manifestées dans les médias.
«Nous avons décidé de déposer une action collective, car il semble assez clair d'après ce que nous savons jusqu'à présent qu'il y aura plus d'une personne impliquée dans cela, autre que notre cliente», a déclaré M. Orenstein dans une entrevue.
Selon le dossier devant la cour, la femme a fait la rencontre de Miller quand elle était âgée de 17 ans et a eu des relations sexuelles avec lui jusqu'à l'âge de 19 ans, les deux se voyant environ deux ou trois fois par an. Le dossier allègue que Miller s'est identifié comme un homme d'affaires américain du nom de Bob Adams qui voyageait fréquemment à Montréal.
La plaignante aurait été recrutée par Miller par le biais d'une annonce dans un journal à la recherche de mannequins.
Selon le dossier, chaque fois qu'ils auraient eu des relations sexuelles, Miller lui aurait donné une enveloppe contenant entre 1000 et 2000 $ en espèces et, dans un cas, 3000 $. Lors de leur dernière rencontre, il lui aurait donné une montre et lui aurait montré un test VIH négatif sous un autre nom, ce qui a inquiété la plaignante.
La plaignante se sentait mal dans sa peau, se sentait coupable et déprimée et s'automédicamentait avec de la drogue et de l'alcool. «Elle n'a jamais été dans un état d'esprit pour pouvoir agir avant aujourd'hui», indique le dossier.
Établie à Montréal, Future Electronics se décrit comme un leader mondial de la distribution de produits électroniques, avec 5500 employés et 170 bureaux dans 44 pays.
L'entreprise a déclaré qu'une enquête de la police de Montréal avait déterminé que les allégations n'étaient pas fondées.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu'il avait enquêté sur des allégations contre Miller en 2008-2009 et soumis un dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales pour déterminer si des accusations étaient justifiées. Le bureau du DPCP a confirmé début février qu'il n'avait pas porté d'accusations.