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«A-t-il été sollicité par le gouvernement pour livrer cette opinion ? A-t-il rédigé lui-même cette opinion juridique ou sinon, qui sont les juristes qui l’ont signé ?»
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, demande au président sortant de l’Assemblée nationale, François Paradis, de clarifier sa décision en ce qui concerne l’obligation de prêter serment au roi Charles III pour siéger à l’Assemblée nationale.
Moins de 24 heures suivant le verdict, le leader du PQ a invité François Paradis à accepter les demandes d’entrevues afin d’éclaircir sa décision. «A-t-il été sollicité par le gouvernement pour livrer cette opinion ? A-t-il rédigé lui-même cette opinion juridique ou sinon, qui sont les juristes qui l’ont signé», s’est questionné PSPP.
Nous demandons que @fparadislevis accepte les invitations d’entrevues des journalistes, notamment pour clarifier: 1) A t-il été sollicité par le gvt pour livrer cette opinion 2) A t-il rédigé lui-même cette opinion jur. ou sinon, qui sont les juristes qui ont signé cette opinion
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) November 2, 2022
M. St-Pierre Plamondon a rappelé que plus d’une douzaine de juristes et de professeurs représentants «chacune» des universités du Québec s’étaient exprimés en faveur de l’initiative du PQ.
De son côté, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault se dit prête à légiférer «rapidement» afin de rendre le serment au roi facultatif pour les députés.
«Pour résoudre la situation, le gouvernement est prêt à aller rapidement avec le dépôt d'un projet de loi», a annoncé mercredi en mêlée de presse le leader parlementaire de la CAQ, Simon Jolin-Barrette.
Les 11 députés de Québec solidaire (QS) et les trois députés du Parti québécois (PQ) ont refusé le mois dernier de prêter serment au roi Charles III, jugeant la pratique archaïque et humiliante. Le PQ a réclamé l'adoption d'une motion qui leur donnerait tout de même le droit de siéger au Parlement.
Or, dans une décision inattendue rendue mardi, le président sortant de l'Assemblée nationale, François Paradis, a tranché que le serment au roi était obligatoire, et que seul un projet de loi pourrait l'abolir.
Les députés rebelles de QS et du PQ seront expulsés par la sergente d'armes s'ils essaient d'entrer au Salon bleu sans avoir préalablement prononcé le serment à la couronne britannique, a-t-il prévenu.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon s'est étonné mercredi que M. Paradis, qui n'est plus un élu, décide de son propre chef d'intervenir dans le débat politique.
Il n'exclut pas de risquer l'expulsion le 29 novembre, à l'ouverture de la session parlementaire. Il est fort à parier qu'un tel geste ferait la manchette partout à travers le monde.
«Mentir et me parjurer comme premier geste comme élu, ça me répugne. Prêter allégeance aux représentants de l'Église anglicane, ça me répugne. Je n'ai pas l'intention de prêter serment», a insisté M. St-Pierre Plamondon.
De son côté, le leader parlementaire de QS, Alexandre Leduc, a semblé faire preuve de plus d'ouverture. Il a indiqué faire «confiance» à M. Jolin-Barrette pour la suite des choses.
«Le fait qu'il annonce ça, que ça serait un dépôt rapide aussi, j'en comprends que ça serait dans les premières semaines de l'ouverture, c'est un élément nouveau, important qui doit être rapporté à mon caucus», a-t-il déclaré.
«J'espère qu'il n'y a pas d'ambiguïté: nous, on a envie d'aller (...) siéger», a ajouté M. Leduc. Il demande toutefois à la CAQ de préciser à quel moment elle entend déposer et appeler son projet de loi.
QS avait présenté en 2019 un projet de loi pour rendre facultatif le serment à la reine. La CAQ ne l'a appelé qu'à la toute fin de la dernière session parlementaire. Bloqué par les libéraux, le projet de loi est mort au feuilleton.
Avec des informations de la Presse canadienne