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Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, est en Inde pour promouvoir le commerce malgré les tensions accrues entre le Canada et ce pays d'outre-mer.
Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, est en Inde pour promouvoir le commerce malgré les tensions accrues entre le Canada et ce pays d'outre-mer.
M. Moe affirme qu'il veut maintenir et élargir les marchés dont dépendent des milliers d'emplois en Saskatchewan.
Les tensions ont atteint un point d'ébullition l'année dernière, après que l'Inde a été accusée d'implication dans le meurtre d'un chef de la communauté sikhe en Colombie-Britannique et d'ingérence dans les affaires du Canada.
Ces accusations ont conduit l'Inde à expulser la plupart des diplomates canadiens.
La députée néodémocrate et responsable en matière de commerce pour l'opposition, Aleana Young, espère que M. Moe discutera de meurtre survenu au Canada, si ce sujet est abordé.
Elle affirme que l'Inde est un partenaire commercial important pour la Saskatchewan et que tout meurtre d'un citoyen canadien devrait concerner tous les niveaux de gouvernement.
«Dénoncer le meurtre d'un Canadien en sol canadien devrait, je l'espère, faire l'unanimité chez tous les Canadiens, ce premier ministre y compris», a déclaré Mme Young, mardi.
Hardeep Singh Nijjar a été abattu en juin devant le temple qu'il fréquentait à Surrey, en Colombie-Britannique. Les fidèles ont imputé un motif politique à l'attaque.
En septembre, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que les agences de renseignement canadiennes «examinaient des allégations crédibles d'un lien potentiel» entre le gouvernement indien et la mort de M. Nijjar. Des responsables américains ont affirmé plus tard que d'autres assassinats étaient envisagés au Canada.
L'enquête indépendante sur l'ingérence étrangère dans les élections canadiennes a également demandé au gouvernement fédéral de partager de l'information sur une éventuelle ingérence de l'Inde.
New Delhi a nié être à l'origine de tels actes et a réitéré son point de vue de longue date selon lequel le Canada permet aux séparatistes sikhs d'intervenir dans les affaires indiennes.
M. Moe n'a pas abordé la mort de M. Nijjar ni les questions d'ingérence étrangère dans sa déclaration sur le voyage d'une semaine.
«La Saskatchewan travaille aux côtés de l'Inde depuis de nombreuses années et je suis fier des relations que nous avons bâties au cours de cette période», a déclaré M. Moe.
Le gouvernement fédéral n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur le voyage. En septembre, Ottawa avait reporté une mission commerciale en Inde.
Le Nouveau Parti démocratique a compilé des données qui montrent que la Saskatchewan a dépensé plus de 230 000 $ en voyages en Inde depuis 2018, avec deux voyages ayant eu lieu l'année dernière.
Mme Young a déclaré que M. Moe ne devrait pas faire le voyage pour le moment, arguant que la province devrait faire face à des problèmes croissants de soins de santé et d'éducation au pays.
Les exportations totales du Canada vers l’Inde étaient évaluées à 5 milliards $ l’année dernière, la Saskatchewan étant responsable d’environ un quart de cette somme.