Début du contenu principal.
D'autres situations similaires se seraient déroulées dans des centres jeunesse de Laval et de la Montérégie.
Quelques jours après les révélations concernant un scandale sexuel impliquant au moins neuf éducatrices et cinq résidants mineurs au centre de réadaptation Cité-des-Prairies, voilà que d'autres situations similaires se seraient déroulées dans des centres jeunesse de Laval et de la Montérégie.
Les directions des DPJ de ces régions sont désormais dans la mire de Québec, qui souhaite faire toute la lumière sur les allégations.
C’est l’équipe d’enquête de La Presse qui rapporte mardi que des inconduites sexuelles auraient été commises par des employés, dont au moins trois en Montérégie depuis 2019, qui auraient mené à autant de démissions.
Les inconduites auraient été perpétrées par une agente d’intervention, un gardien ainsi qu’une psychoéducatrice, a expliqué la journaliste de La Presse Caroline Touzin de passage au bulletin Noovo 12. «Lorsque [les employés concernés] apprennent qu’il y a une enquête interne de la DPJ, ils démissionnent et pour des raisons de confidentialité, ils peuvent aller travailler ailleurs dans le réseau», ajoute Mme Touzin.
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, avait d’ailleurs partagé son inquiétude lors d’une entrevue sur les ondes de Radio-Canada concernant des employés ayant commis des actes répréhensibles pouvant se trouver un nouvel emploi dans le réseau.
La Presse révèle mardi qu'une éducatrice qui a été engagée à Laval pour un stage n'a pas obtenu d'emploi à la fin de celui-ci en raison d'une relation «de séduction» avec certains jeunes. Elle s'est pourtant trouvé un poste à Cité-des-Prairies par la suite.
Lundi, la directrice nationale de la protection de la jeunesse, Catherine Lemay, a remis sa démission, à la demande de M. Carmant, dans la foulée du scandale.
Mais la démission de Mme Lemay n'est pas suffisante pour les partis d'opposition puisque tant le Parti libéral du Québec (PLQ) que le Parti québécois (PQ) ont à nouveau critiqué le travail du ministre Carmant mardi. Le chef intérimaire des libéraux, Marc Tanguay, a demandé la démission du ministre soulignant que la «confiance» n'y était plus.
«Y a-t-il un pilote dans l'avion? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui suit ce qui se passe sur le terrain? Ça prend quelqu'un de responsable, et cette personne responsable, c'est le ministre», a lancé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
Du côté de Québec solidaire (QS), on estime que le ministre Carmant ne peut pas simplement «faire rouler la tête de Mme Lemay et penser que l'histoire s'arrête là.»
Les trois partis d'opposition à Québec exigent désormais un débat d'urgence sur la situation à la DPJ.