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Deux bons samaritains ont sauvé un kayakiste d'une mort certaine, dans la rivière Richelieu à Sainte-Anne-de-Sabrevois, près de Saint-Jean-sur-Richelieu en Montérégie, samedi après-midi.
Deux bons samaritains ont sauvé un kayakiste d'une mort certaine, dans la rivière Richelieu à Sainte-Anne-de-Sabrevois, près de Saint-Jean-sur-Richelieu en Montérégie, samedi après-midi.
Un homme de 71 ans, peu expérimenté sur l'eau, a pris le large à bord d'une embarcation louée en pleine tempête de pluie et de vents, alors qu'il faisait à peine 10 degrés. Le septuagénaire était parti sur l'eau avec ses enfants qu'il aurait perdus de vu à un certain moment.
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C'est le riverain Sylvain Sévigny, un ancien capitaine aux enquêtes du Service incendie de Montréal, qui s'est aperçu que le kayakiste avait chaviré.
«J'ai pris mes jumelles, je les ai toujours à portée de main, et j'ai réalisé que c'était un kayak renversé et il y avait une victime.»
Le kayakiste en détresse arrivait à peine à maintenir sa tête hors de l'eau. M. Sévigny s'est empressé d'interpeler son voisin, Martin Lapierre, pour lui demander son aide afin d'aller secourir l'homme.
Ne faisant ni une ni deux, les deux hommes se sont aussitôt précipités sur l'eau à bord de la chaloupe de M. Sévigny, qui compte une trentaine d'années d'expérience chez les pompiers de Montréal et demeure en bordure de la rivière Richelieu depuis une cinquantaine d'années.
«Je me suis mis en mode d'opérations pompier, même si je suis retraité depuis 2018.»
Les deux riverains n'étaient pas au bout de leur peine, puisque la météo jouait contre eux.
«On avait un vent nord-ouest qui était incroyablement fort, de la pluie, bref, on avait tous les éléments qui font en sorte qu'on ne peut pas retrouver quelqu'un sur l'eau.»
«Je vois que la personne se débat. On a ramé vraiment dans des vents incroyables, c'est une des pires journées nautiques qu'on peut avoir sur le Richelieu. Quand il nous a vus arriver, il nous a dit "merci, merci, merci"! Par chance, il avait un gilet de flottaisson, imaginez s'il n'avait pas eu ça. Il a pu avoir une fête des Pères dimanche de la bonne façon.»
Heureusement, le kayakiste était conscient et ne semblait pas blessé. Les deux héros l'ont trainé jusqu'à la rive. Leurs conjointes respectives sont aussi venues prêter mains fortes, notamment pour récupérer le kayak et réconforter le septuagénaire.
Le kayak dans lequel se trouvait le septuagénaire et l'ambulance qui l'a transporté à l'hôpital. | Crédit photo: Martin Lapierre
Ce dernier était tout près de l'hypothermie, il grelottait, mais heureusement on ne craignait pas pour sa vie. M. Sévigny n'a jamais cessé de parler à l'homme durant l'opération de sauvetage afin de s'assurer qu'il ne perde pas conscience. Comme il semblait confus et en état de choc, les ambulanciers ont été appelés sur les lieux qui l'ont ensuite transporté à l'hôpital.
«On a enlevé tranquillement ses vêtements et je lui ai prêté mon chandail de Capitaine du Service incendie et mes bas de laine tricotés par ma mère!»
Les deux héros espèrent maintenant revoir l'homme qu'ils ont sauvé. Lui et sa femme ont l'intention de venir leur rendre visite la semaine prochaine.
Martin Lapierre et Sylvain Sévigny, les deux bons samaritains qui ont sauvé le kayakiste, aux côtés de la chaloupe qui leur a permis de se rendre jusqu'à l'homme. | Crédit photo: Katia Brisson