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Des employés de la Société des alcools du Québec à Saguenay ont manifesté leur mécontentement mardi.
Désireux de conclure les négociations au niveau normatif et de passer aux enjeux financiers, des syndiqués de la Société des alcools du Québec (SAQ) ont manifesté mardi à Saguenay — devant la succursale de la SAQ d'Arvida — afin de faire pression sur la partie patronale.
«Après un an et demi de discussion, le volet normatif n’est toujours pas réglé. On est encore à discuter de la façon de stabiliser nos horaires de travail. Moindrement que l’on tente de s’attaquer à la précarité qui affecte nos membres, on nous répond que c’est de l’ordre financier», a dénoncé Lise Courtemanche, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) qui compte 5 000 membres.
Les syndiqués demandent au gouvernement du Québec d’octroyer les mandats nécessaires à la direction de la SAQ «afin que cette négociation puisse progresser».
Le dossier «des temps partiels» demeure un enjeu important dans les négociations entre la direction de la SAQ et ses employés.
«C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui travaillent à temps partiel et sur appel, et qui ne savent jamais quand ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », a affirmé la vice-présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marie-Pier Ouellet.
«Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances ou douze ans pour avoir un poste régulier, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois», plaide-t-elle.
À voir aussi : De la stabilité et du personnel: ce que demandent les employés de la SAQ
Parmi les autres revendications syndicales dans le cadre de la présente négociation, on retrouve, entre autres, l'amélioration de l'accès à la formation pour le personnel, l'augmentation du nombre de conseillers en vin et le maintien du nombre de coordonnateurs en succursale «afin de renforcer le service à la clientèle».
Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes passées sur Internet. L'achat via le Web passe actuellement par le centre de distribution de Montréal. Cette façon de faire provoque des délais de livraison et des résultats décevants des ventes en ligne selon le syndicat.
Par ailleurs, la partie syndicale affirme que la direction de la SAQ cherche à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région «afin de les remplacer par des permis privés d’agence». «En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région», dénonce le SEMB-SAQ–CSN.