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«Les sanctions économiques touchent la population générale gravement. L’inflation est énorme. On manque de produits, car il y a beaucoup d’embargos sur certaines exportations.»
L’énorme rassemblement de Vladimir Poutine, vendredi, a suscité d’innombrables réactions à travers le globe, alors que le président russe a réitéré que la guerre en Ukraine avait pour but de «dénazifier» ce pays.
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Ce discours, qui avait pour but de rallier le peuple russe «derrière le drapeau», semble vouloir cacher le fait que l’Ukraine «fait beaucoup de dégâts à l’armée russe», a lancé Justin Massie.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, vendredi, le professeur de sciences politiques de l’UQAM avance que les sanctions économiques imposées à Moscou font très mal à la population.
«Ça va mal pour les Russes, a-t-il expliqué. Les sanctions économiques touchent la population générale gravement. L’inflation est énorme. On manque de produits, car il y a beaucoup d’embargos sur certaines exportations.»
Celui qui est également codirecteur du Réseau d’analyse stratégique ajoute que ce discours nationaliste visait à faire la promotion de la propagande russe.
«On en profite pour justifier les purges, la répression contre les traitres de la nation, ceux qui critiquent le gouvernement, souligne le professeur. On n’emploie pas le mot guerre, c’est interdit sous peine d’emprisonnement. Je pense que c’est pour les rallier, pour garder cette ferveur autour de la présidence.»
Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine semblent se poursuivre, alors que le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il est grand temps que des discussions sérieuses soient entreprises pour arriver à un cessez-le-feu.
Ces négociations semblent démontrer que la Russie est en mauvaise posture, estime M. Massie.
«Les négociations sont toujours le reflet de ce qui se passe sur le terrain. Et on voit que l’Ukraine réussit à faire beaucoup de dégâts à l’armée russe, ralentit sa progression et que les coûts de la guerre pour la Russie sont de plus en plus importants.»
«On voit que les Russes sont la partie qui fait le plus de concessions présentement. Les grandes demandes initiales au début de la guerre semblent avoir fondu en partie et la Russie semble vouloir mettre un peu d’eau dans son vin dans les négociations en cours», a-t-il ajouté.