Début du contenu principal.
Elle incite les élues à participer à l'écriture d'une déclaration en appui aux Iraniennes qui serait remise à l'ONU, au président de l'Iran et au premier ministre du Canada.
La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, invite ses collègues de l'Assemblée nationale à participer à l'écriture d'une déclaration en appui aux Iranniennes.
Une lettre a été officiellement envoyée vendredi à l'ensemble des élues afin qu'elles acceptent d'exprimer d'une voix commune «leur solidarité avec les femmes iraniennes qui se battent pour leurs droits face à une violente répression de la part des autorités».
La députée de Québec solidaire propose notamment de demander le retrait de la République islamique d'Iran de La Commission de la condition de la femme des Nations Unies. Elle propose aussi d'exiger la fin à toute discrimination et violence basée sur le genre.
«Si nous voulons que les morts tragiques de Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans, et de nombreuses autres femmes et adolescentes ne soient pas en vain, nous devons agir ensemble. C’est pour ça que je propose qu’on rédige une déclaration commune dénonçant cette répression», affirme Mme Ghazal.
Elle souhaite faire parvenir cette déclaration à l'Organisation des Nations Unies (ONU), au président iranien, Ebrahim Raïssi, et au premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
À lire également : Le Canada est un refuge pour des dirigeants de l'Iran selon des proches des victimes
«Cette année au Québec, nous avons élu plus de députées que jamais auparavant. Certes, il y a encore du travail à faire pour atteindre une réelle égalité entre les genres, mais nous en avons fait du chemin dans les dernières décennies. Je crois qu’en tant que Québécoises, on a le devoir de ne pas oublier le sort que de nombreuses femmes subissent à travers le monde. Et en tant que députée, on peut user de notre privilège d’élues pour faire bouger les choses. Ne sous-estimons jamais le pouvoir de la solidarité internationale! Elle a été primordiale pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, par exemple», a-t-elle expliqué.
À lire également : Kharoll-Ann Souffrant | L’Iran, à feu et à sang contre ses femmes
Mme Ghazal sera présente à la manifestation en soutien aux femmes iraniennes ce samedi à 14h30 à la Place Émilie-Gamelin à Montréal.
«Demain, je vais marcher pour les Iraniennes et ensuite j’espère que je pourrai compter sur mes collègues députées pour envoyer un message clair aux Iraniennes : nous sommes avec vous», a conclu la députée.
Au cours des dernières semaines, dans la foulée des manifestations des citoyens iraniens contre le régime de l’Iran bafouant les droits de la personne, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé des sanctions contre le pays. Parmi ces mesures, le Canada ajoutera le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à la liste des entités terroristes. Cette mesure empêchera les membres du CGRI d’entrer et de faire affaire avec le Canada.
Le gouvernement du Canada a aussi annoncé des sanctions contre 25 responsables iraniens et neuf entités gouvernementales. Les sanctions canadiennes gèlent tous les avoirs que ces personnes et entités pourraient détenir au Canada et interdisent aux individus d'entrer au pays.
En réaction à cette montée de la violence en Iran, le Canada accentuera aussi les sanctions économiques contre le pays. Le premier ministre a annoncé un fonds de 76 millions de dollars afin d’améliorer la capacité du Canada à renforcer ces mesures.