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Le CSS de Laval attendait toujours vendredi les résultats d’une analyse de la qualité de l’air à l'école Horizon-Jeunesse à la suite d'une erreur commise dans le cadre de travaux.
Le Centre de services scolaire (CSS) de Laval attendait toujours vendredi les résultats d’une analyse de la qualité de l’air à l’école secondaire Horizon-Jeunesse après qu’une «erreur humaine» liée aux conduites de ventilation lors des derniers travaux estivaux a forcé le report de la rentrée scolaire en raison du risque d’exposition à de l’amiante.
Tout dépendant des résultats de l’analyse, la rentrée scolaire des 1400 élèves de la polyvalente lavalloise pourra avoir lieu le 9 septembre prochain, dans le meilleur des mondes, avec des journées pédagogiques et autres activités d’ici là.
Autrement, il faudra relocaliser les élèves dans d’autres écoles et attendre plus tard pour le retour dans l’établissement situé à Auteuil.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo liée à l'article.
«Si on a besoin d'une décontamination, c'est un peu plus compliqué», a convenu le directeur général du CSS de Laval, Yves Michel Volcy, en entrevue avec Noovo Info vendredi. «Il y aura quand même une journée pédagogique la semaine prochaine. Mardi, il y aura un accueil des élèves mercredi avec des offres d'activités pédagogiques mercredi, jeudi et vendredi. Le lieu qui reste à déterminer [avec la] possibilité de relocaliser tous nos élèves dans d'autres écoles à partir de la semaine du 9 septembre.»
M. Volcy souligne que la décontamination, si nécessaire, est «un long processus qui se fait en plusieurs étapes», d’où l’éventuelle échéance de la mi-octobre.
Selon l’information obtenue par Noovo Info, l’hypothèse du télé-enseignement a été avancée par certains. Le CSS de Laval n’aime pas l’idée, notamment en raison de la qualité de l’éducation qui peut être dispensée à distance, selon les leçons apprises de la pandémie de COVID-19.
«Lorsque les élèves sont dans une classe, les profs voient beaucoup plus de choses», dit M. Volcy. «C'est plus facile pour la gestion de classe, c'est plus facile d'aider les élèves avec une intervention individualisée.»
Mais le directeur général du CSS de Laval n’écarte pas entièrement le télé-enseignement. «On n'écarte pas cette hypothèse là si, vraiment, il y avait un enjeu pour relocaliser l'ensemble des élèves, on pourrait évaluer l'hypothèse du télé enseignement.»
Voilà qui pose tout de même un défi de taille, puisqu’on est «en début d’année». «Nos écoles sont quand même pas mal remplies», dit M. Volcy, lucide. «Il y a beaucoup d'ouverture malgré le coefficient difficulté qui est important», a-t-il toutefois constaté en contactant les directions d’autres écoles.
«Il y a certains endroits où il y a de l'espace», affirme le DG du CSS de Laval.
M. Volcy espère que le centre de services scolaire pourra interrompre ce processus. Les résultats de l’analyse de la qualité de l’air à l’école secondaire Horizon-Jeunesse devaient arriver en soirée. «La première série de résultats, on les a reçus mardi, sauf que les tests ne nous permettaient pas de savoir s’il y avait une dispersion d'amiante dans l'air», relate le directeur général du CSS de Laval. Une nouvelle analyse a donc été commandée à l’externe.
Selon des informations relayées par le gouvernement du Québec, les fibres d’amiante présentes dans l’air constituent un risque pour la santé des personnes qui y sont exposées.
«Les matériaux contenant de l’amiante peuvent donc être dangereux pour la santé lorsqu’ils libèrent des fibres d’amiante dans l’air, c’est-à-dire : lorsqu’ils sont en mauvais état, lorsqu’ils sont friables et/ou lorsqu’ils sont manipulés, par exemple lors de travaux où on scie, perce, découpe, ponce, sable ou casse les matériaux», précise-t-on.
Le site du gouvernement du Québec ajoute «qu'une personne qui a été exposée à des fibres d’amiante peut développer des maladies pulmonaires chroniques, qui peuvent prendre quelques dizaines d’années avant d’apparaître : le mésothéliome, le cancer du poumon et l’amiantose».
Entretemps, l’enquête du CSS de Laval sur les événements continue, mais Yves Michel Volcy ne précise toujours pas la nature de «l’erreur humaine» dont il a été question quand on a appris le report de la rentrée à Horizon-Jeunesse ni qui l’a commise, si ce n’est que «le système de ventilation a été activé et accidentellement pendant une minute».
«Vous comprenez qu’actuellement, la priorité, c'est d'organiser la rentrée pour ces élèves et, parallèlement ou plus tard, conclure une enquête pour comprendre ce qui s'est passé et apporter les correctifs pour qu'une situation de cette nature-là ne se reproduise plus jamais», affirme le directeur général du CSS de Laval.
M. Volcy exprime sa «profonde déception» en lien avec les événements, mais témoigne de la belle compréhension des parents et du personnel dans les circonstances. «Ça fait plus de 30 ans que dans l'éducation, plus d'une dizaine d'années dans l'équipe de direction générale et, de mémoire d'homme, c'est la première fois que je suis confronté à ce type de situation-là», assure-t-il.
La direction du Centre de services scolaire de Laval espère que les élèves de l’école secondaire Horizon-Jeunesse rembarqueront dans autobus scolaire plus tôt que tard. Dans toute cette affaire, le CSS de Laval mettra tout en œuvre pour que le transport soit assuré pour les élèves, peu importe le scénario.