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Il reste que, pour le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, «les délais dans les aéroports sont inacceptables».
Transports Canada estime que les retards et annulations s’amenuisent dans les aéroports du pays, selon ce qu’a avancé le ministre Omar Alghabra devant le Comité permanent des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités (TRAN).
Le ministre Alghabra a reconnu qu’il y a encore «place à l’amélioration», mais s’est félicité d’avoir contribué à réduire les délais et les annulations. D’après lui, à la suite de rencontres avec des compagnies aériennes et des aéroports tenues récemment, les résultats sont encourageants, notamment grâce à l’embauche de 1700 agents de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA).
«Seulement 2% des vols ont été annulés dans la deuxième semaine d’août [2022], a-t-il relaté. Il s’agit d’une baisse par rapport au niveau de 5% enregistré lors de la première semaine de juillet.» D’après le ministre Alghabra, ce nouveau niveau est «beaucoup plus près de la moyenne habituelle».
Il reste que, pour le ministre fédéral des Transports, «les délais dans les aéroports sont inacceptables».
«C’est inacceptable que des gens dorment sur le sol dans les aéroports en raison des retards», a convenu le ministre.
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Melissa Lantsman, critique du Parti conservateur en matière de transport et covice-présidente du TRAN, a cité l’exemple de passagers qui attendaient encore, jusqu’à tout récemment, pendant quatre heures pour avoir leurs bagages.
«C’est une humiliation. Prenez-vous la responsabilité? On comprend que non. […] Il n’y a pas de norme [imposée aux compagnies aériennes]», a déploré Mme Lantsman.
«Le bagages, c’est la responsabilité des compagines aériennes. Doit-il y avoir un standard? C’est un bon point.»
La représentante conservatrice a également souligné que le ministre Alghabra n’avait «pas trouvé le moyen de prendre le temps de se présenter devant le Comité» au plus fort de la crise.
Les déclarations du ministre Alghabra font écho à la sortie récente d’Air Canada qui, après avoir suscité la grogne de nombreux passagers en raison des retards et des annulations de vols, dit s'être améliorée au cours de l'été.
Dans une mise au point publiée le 17 août 2022, la compagnie aérienne établie à Montréal indique avoir enregistré une réduction de 48% des retards de plus d'une heure la semaine du 8 août, comparativement à celle du 27 juin. La compagnie ajoute que ces retards sont généralement plus courts.
Le ministre Alghabra a également dû essuyer les critiques du TRAN à propos d’ArriveCan, l’application controversée qui sert au triage des voyageurs selon leur risque d'être atteint de la COVID-19 et, depuis un an, selon leur statut vaccinal.
D’après le ministre libéral, «si on ne l’avait pas, ça prendrait plus de temps parce qu’il faudrait que ce soit fait manuellement».
Ce commentaire a soulevé l’ire de Xavier Barsalou-Duval député bloquiste de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères.
«Vous avez l’air d’être les seuls à penser que ça marche [ArriveCan] – que ça raccourcit les délais. On est plutôt sceptique jusqu’à présent. Vous laissez le monde dans le trouble. Ils se font dire faussement de se mettre en quarantaine, se font menacer d’avoir des amendes de 5000$. Les voyageurs sont traités comme des rats de laboratoires. Pourquoi ne pas retirer l’application le temps de corriger les problèmes?», a lancé le vice-président du TRAN. Le mois dernier, en raison d'une faille, ArriveCan a ordonné à environ 10 200 voyageurs de s'isoler pour une période de 14 jours pour aucune raison valable.
Des experts en technologie et en médecine, ainsi que des voyageurs, continuent de réclamer l'abandon de l'application ArriveCan, même après que le gouvernement fédéral ait corrigé le problème technique.
Quant à l’embauche d’agents de l’ACSTA, M. Barsalou-Duval a noté que, d’après une «note de breffage du mois de mai», le ministre Alghabra savait qu’il manquait déjà 25% du personnel».
«Le problème était clairement de votre côté. Vous avez décidé de mettre le blâme sur les aéroports et les compagnies aériennes», a accusé le député québécois, ce à quoi le ministre a répondu : «Il y avait un problème de pénurie de main-d’œuvre. Nous avons agi rapidement.»