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Patrouille

Reprise des recherches à Rivière-Éternité où deux personnes manquent à l'appel

Les recherches ont repris mardi matin en vue de retrouver les deux personnes qui ont disparu samedi dernier à Rivière-Éternité, au Saguenay.

Jean-Philippe Denoncourt et 
Stéphane Blais / La Presse canadienne

Les recherches ont repris mardi matin en vue de retrouver les deux personnes qui ont disparu samedi dernier à Rivière-Éternité, au Saguenay, lorsqu’elles ont probablement été emportées par un glissement de terrain. Pendant ce temps, le ministère des Transports tente d’établir une voie de contournement sur la route 170, qui s’est affaissée près du village.

La «quantité phénoménale» de pluie qui est tombée en deux heures samedi sur «des terrains très escarpés» du secteur du Parc du Fjord-du-Saguenay a provoqué une «série de désordres», dont «sept, ou huit glissements de terrain» sur la rue Notre-Dame qui mène au camping de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), a expliqué l’ingénieur en géotechnique du ministère des Transports Denis Demers.

Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux sur ce sujet dans la vidéo de cet article.

Lors d’une conférence de presse mardi matin, l’ingénieur a présenté une photo aérienne sur laquelle on peut voir le véhicule dans lequel prenaient place des personnes qui ont disparu samedi.

«Ce qu’on comprend de l’événement, c’est qu’il y aurait eu un premier petit glissement, les gens auraient débarqué du véhicule pour enlever les débris sur la route, au moment où la majeure partie du glissement s’est produit et aurait poussé les gens vers la rivière Éternité qui était un vrai torrent.»

Il a ajouté «qu’une des deux personnes aurait réussi à s’accrocher à un arbre», cet homme a pu être secouru et transporté à l’hôpital, mais l’autre, une femme, «qu’on recherche toujours, aurait été poussée vers la rivière».

Une troisième personne, un homme, manque également à l’appel.

Des recherches ralenties par les débris

Depuis le début des recherches visant à localiser les deux personnes manquantes, les autorités ont utilisé des hélicoptères et ont fait appel à des équipes nautiques, plusieurs marcheurs et des membres de l’Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage.

Les recherches devaient rester concentrées mardi sur le lit et les berges de la petite rivière très sinueuse, sur un tronçon d’environ 1,8 kilomètre, avant qu’elle ne se jette dans la rivière Saguenay.

La SQ signale que les fouilles sont ralenties par les nombreux débris qui ont été laissés sur les berges par le glissement de terrain. La chaleur qui enveloppe la région nuit aussi au travail des équipes de recherche qui doivent être approvisionnées par des hélicoptères.

Les plongeurs de la Sûreté du Québec doivent de nouveau sonder les fonds marins mardi, alors que le débit de la rivière est beaucoup plus élevé qu’à l’habitude.

Réparation de la route 170

Des glissements de terrain ont enseveli la route à plusieurs endroits, de l’érosion soudaine a transformé des fossés en torrent, des portions majeures de route ont été arrachées par l’eau et le sol sur de terrains privés a été transporté.

«On a eu 130 millimètres de pluie et peut-être même plus» et comme «cette pluie est tombée très rapidement, en deux heures, il y a très peu d’eau qui s’est infiltrée et elle a pratiquement ruisselé en surface», a expliqué l’ingénieur en géotechnique du ministère des Transports Denis Demers, en ajoutant que «les terrains escarpés ont fait ruisseler l’eau dans les ruisseaux qui ont débordé de leur lit très rapidement».

Le ministère des Transports s’affairait mardi à tenter de rétablir la route 170 qui a été endommagée à quatre endroits. Les travaux pourraient durer plusieurs jours.

Entre-temps, des employés du ministère tentent de construire une voie de contournement à Rivière-Éternité pour les véhicules d’urgence.

«Aucune menace» pour les maisons

Le bilan des inspections géothermiques montre que les 33 sites situés près de résidences privées qui ont été évalués ne montrent "aucune menace de glissement de terrain" selon le ministère des Transports.

Il reste maintenant à évaluer les dommages des résidences.

«Les gens doivent voir l’état de leur terrain, constater l’état d’ensablement, voir s’il y a de la boue dans le sous-sol, voir si c’est salubre, si les puits artésiens sont toujours fonctionnels», a expliqué Denis Demers en précisant que «s’il n’y a pas de dégâts sur leurs terrains, ils peuvent réintégrer rapidement».

Dimanche, la SQ a dû procéder à l’évacuation par hélicoptère de 94 personnes qui séjournaient au camping de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), dans le Parc du Fjord-du-Saguenay, après qu’elles eurent été isolées par l’affaissement de la rue Notre-Dame. De plus, 133 autres villégiateurs avaient été évacués par navette maritime vers l’arrondissement de La Baie, à Saguenay.

Dans la municipalité de Rivière-Éternité, 48 adultes et six enfants vivant dans 34 résidences ont dû être évacués pour être relocalisés à l’hôtel ou chez des proches.

Jean-Philippe Denoncourt et 
Stéphane Blais / La Presse canadienne