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La FIQ se dit prête à négocier de soir, de nuit et la fin de semaine aussi, si nécessaire.
La FIQ se dit «extrêmement contente» d'avoir repris les discussions en conciliation avec Québec mercredi et se dit prête à négocier de soir, de nuit et la fin de semaine aussi, si nécessaire.
Et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, affirme qu'on ne peut pas faire autrement que de conclure que «c'est un pas positif» dans cette très longue négociation avec la Fédération interprofessionnelle de la santé.
Le compte à rebours est lancé, alors que la FIQ a demandé à ses membres de refuser de faire des heures supplémentaires à compter du 19 septembre.
En entrevue mercredi, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a dit espérer ne pas avoir à exercer cet autre moyen de pression et que la reprise de la conciliation porte enfin fruit.
Loin d'y aller résignée ou découragée, «ça nous fait vraiment plaisir» de débuter cette séance intensive de négociation, a assuré la dirigeante syndicale.
«C'est ce qu'on demandait depuis les dernières semaines, parce qu'on était dans une impasse. Il n'y avait plus de discussions et de négociations possibles. Alors maintenant, ça reprend», lance-t-elle avec espoir.
La ministre LeBel renchérit: «on va espérer, comme le mentionne la FIQ, qu'on va pouvoir arriver à une solution le plus rapidement possible. À partir du moment où les deux parties sont à la table de négociation et les deux parties manifestent leur intention de trouver des solutions, on ne peut qu'y voir un signe prometteur».
C'est le conciliateur qui a convoqué la FIQ et le Conseil du trésor afin de tenter de dénouer l'impasse qui persiste quant au renouvellement de la convention collective, particulièrement sur les clauses de mobilité des infirmières et de l'aspect volontaire de tels déplacements.
La ministre LeBel a assuré à plusieurs occasions que ces déplacements seraient volontaires. Toutefois, le premier ministre François Legault a lui-même affirmé que les infirmières devaient aller là où on a besoin d'elles.
«On demande d'avoir un encadrement dans le texte de la convention collective, sur la mobilité, qui soit bien balisée, pour avoir le principe auquel se rattacher, si jamais on a des gestionnaires qui préfèrent la facilité à la vraie gestion et qui prennent la mobilité comme mode de gestion», explique Mme Bouchard.
Le problème réside aussi dans le fait que l'employeur qui est un CISSS ou un CIUSSS peut couvrir un très grand territoire, ce qui fait qu'une infirmière pourrait être déplacée sur plusieurs kilomètres tout en conservant théoriquement le même employeur.
Selon l'évaluation de la FIQ, cela pourrait aller jusqu'à 200 km, selon le territoire du CISSS — tout en maintenant son poste d'infirmière en chirurgie, par exemple. C'est son lieu de travail qui changerait, sans que son poste soit théoriquement modifié. Et les infirmières refusent cela, pour des raisons de conciliation travail-famille et de stabilité.
Ainsi, une infirmière pourrait être déplacée de Saint-Eustache à Mont-Laurier en conservant théoriquement le même poste, le même employeur. Une autre pourrait être déplacée de l'Hôpital de Chicoutimi à Dolbeau, déplore la FIQ.
Les infirmières tiennent aussi à ce que leur expertise soit respectée. Déplacer une infirmière d'un CHSLD à une unité de soins intensifs n'est pas acceptable à leurs yeux. Et la formation reçue au cégep remonte parfois à plusieurs années.
Là-dessus, la ministre LeBel avait assuré dans une lettre ouverte que «le respect de la formation requise et les compétences des infirmières seront toujours un préalable; aucun déplacement ne sera imposé en dehors du poste que la personne occupe».
La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023. Une entente de principe était intervenue entre la FIQ et Québec. La FIQ recommandait à ses membres de l'accepter, mais ce sont elles qui l'ont rejetée, dans une proportion de 61 %. Depuis, c'est l'impasse, à cause de cette question d'une plus grande mobilité exigée des infirmières.