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Elle a une propension à proliférer et une prédilection pour le raisin. Bien que la mouche lanterne rouge et tachetée de blanc soit belle à voir, les autorités appellent à la vigilance alors que l'espèce envahissante se dirige vers le nord.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«À l'heure actuelle, dans notre secteur, tout le monde est préoccupé par cet insecte», déclare Matt Cassavaugh, cofondateur de 20deep Winery dans la région des Finger Lakes, au nord de l'État de New York, où l'insecte a été repéré pour la première fois au début de l'été.
«Pour l'instant, je n'ai pas évalué de menace réelle et immédiate dans notre vignoble», a-t-il dit à CTV National News. «Mais nous savons qu'il pourrait s'agir d'un problème potentiel, c'est pourquoi nous avons formé notre personnel pour qu'il reste vigilant.»
Originaire de certaines régions d'Asie, la mouche de la lanterne tachetée a été détectée pour la première fois dans une entreprise d'aménagement paysager de Pennsylvanie qui importait des pierres en 2014. Depuis, elle a migré dans au moins 17 États américains, faisant des ravages dans les cultures.
«Elle aime vraiment pulluler, et pour une raison ou une autre, sur les vignes en particulier», explique Emily Posteraro, experte au Centre des espèces envahissantes, une organisation canadienne à but non lucratif qui suit les ravageurs. Bien que la mouche de la lanterne tachetée soit connue pour se régaler sur près de 100 types de cultures différentes, Emily Posteraro explique qu'elle est particulièrement attirée par le raisin.
«Ce comportement alimentaire affaiblit tellement la vigne qu'il n'a pas seulement un impact sur les fruits, mais peut aussi tuer la vigne », explique-t-elle.
Bien que la mouche de la lanterne ne soit pas encore présente au Canada, des observations non officielles ont été faites et le gouverneent de l'Ontario, le gouvernement fédéral et divers groupes industriels se préparent à son arrivée.
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«La surveillance est vraiment l'élément le plus important en ce moment», affirme Debbie Zimmerman, présidente de l'Association des viticulteurs de l'Ontario (Ontario Grape Growers Association). « Nous avons placé des pièges dans différentes zones... nous espérons que le système de surveillance dont nous disposons nous permettra d'agir très rapidement en termes d'isolement et de traitement», ajoute-t-elle.
«La clé, c'est la propagation - si elle commence à se répandre et que nous perdons le contrôle... nous sommes dans une situation pire que ce que nous aurions pu être».
Mme Zimmerman indique que les producteurs ont reçu des informations détaillées sur ce qu'il faut rechercher dans leurs champs et sur ce qu'il faut faire s'ils repèrent l'un de ces insectes. L'industrie viticole de l'Ontario a un impact économique estimé à plus de 5 milliards de dollars et la vigilance est de mise.
«Si nous ne nous y prenons pas assez tôt, nous aurons un problème», explique M. Zimmerman.
Le Canada a l'avantage de pouvoir se tourner vers les États-Unis pour voir ce qui a fonctionné en termes de contrôle de la propagation de l'insecte, qui prolifère facilement à l'état sauvage. Bien que l'espèce ait migré, les efforts de confinement ont permis de ralentir sa propagation.
Mais le risque pour les cultures est réel. En Pennsylvanie, les vignobles les plus touchés ont perdu jusqu'à 90 % de leurs ceps.
Mais en attendant l'arrivée de la mouche de la lanterne, les viticulteurs comme Matt Cassavaugh ne peuvent qu'observer et attendre.
«Jusqu'à ce que nous soyons confrontés à la mouche, je ne pense pas que nous connaissions l'ampleur des dégâts qu'elle peut causer et ce à quoi nous devons faire face», déclare-t-il.
Les autorités invitent la population à rester vigilante et à suivre le mantra suivant : repérez-le, écrasez-le et signalez-le.