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Le navire-cargo est présentement inspecté au port de Côte-Sainte-Catherine.
L'opération de remorquage du navire-cargo Heemskerkgrach, qui s'est échoué vendredi à Kahnawake, s'est conclue en quelques minutes vers 8h15 samedi.
Long de 138 mètres et battant pavillon hollandais, le cargo est présentement inspecté au port de Côte-Sainte-Catherine au moment d'écrire ces lignes. Le ministre fédéral des Transports Pablo Rodriguez soutient suivre la situation de près.
«L’opération de remorquage a réussi et la circulation des bateaux a repris. Aucune pollution ni infiltration d'eau n’a été signalée», a-t-il écrit samedi sur X. «Le navire est maintenant en route pour subir des inspections et des vérifications de navigabilité.»
Le trafic des bateaux a repris, mais cela prendra du temps avant que cela atteigne à nouveau une vitesse de croisière.
«On a 12 navires qui sont à l'ancrage présentement et plusieurs autres qui sont à l'effet d'enchaînement le long du Saint-Laurent ou à l'intérieur, soit sur le lac Saint-Louis ou le Lac Saint-François», a expliqué le vice-président de la voie Maritime du Saint-Laurent, Jean-Aubry Morin, à Noovo Info. «On s'attend que ça prenne 70 heures pour atteindre le régime normal de reprise de mouvements des navires.»
Après avoir rencontré un problème de moteur, le bateau s’est échoué à la hauteur de l’entrée du canal de la Rive-Sud à 18h35 jeudi, bloquant le transport fluvial dans la voie maritime du Saint-Laurent.
On ignore pour le moment le délai nécessaire pour effectuer les réparations.
«Si c'est une réparation simple, ce sera fait dans les prochaines 24 heures. Typiquement, ça prend entre quelques heures et 48 heures. Il est rare qu'un bateau soit détenu pendant plus de deux jours pour une question de ce genre', a fait savoir M. Aubry-Morin.
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Cet incident est survenu à un bien mauvais moment, en plein conflit de travail dans le secteur ferroviaire. Les deux principales compagnies de chemins de fer du Canada, le CN et le CPKC, ont mis en lock-out 9300 employés jeudi.
«On navigue 296 jours annuellement, donc perdre 48 heures dans le contexte de la situation ferroviaire, c’est quelque chose d’énorme», a souligné M. Aubry-Morin, qui s’attend à «une utilisation accrue de la voie maritime entre Thunder Bay et Les Escoumins pour être capable d’offrir une porte de sortie complémentaire à celle du ferroviaire pour l’exportation des grains et des denrées du genre».
Il assure que la voie maritime du Saint-Laurent a la capacité nécessaire pour relever le défi. «Présentement, le corridor est utilisé à environ 45% de sa capacité, donc il y a la capacité flottante» pour faire face à cette situation exceptionnelle.
L'impact économique du blocage n’a pas encore été évalué précisément. M. Morin estime que cela a causé des pertes de 150 millions de dollars.
Avec des informations de Noovo Info et de La Presse canadienne