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Marwah Rizqy a déposé une plainte en pleine période de questions à l'Assemblée nationale. Elle souhaite une enquête.
La députée libérale Marwah Rizqy a décidé de faire un pas de plus dans le dossier d'un enseignant qui aurait mis enceintes deux de ses élèves — dont une alors qu'elle n'avait que 16 ans — et qui travaille toujours dans l'enseignement, en déposant une plainte en pleine période de questions à l'Assemblée nationale.
Mme Rizqy s'indigne de l'inaction du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, 48 heures après avoir été mis au courant de cette histoire, d'abord publiée par le Journal de Montréal.
Élève de 16 ans enceinte de son prof:
— Marwah Rizqy (@marwahrizqy) February 8, 2023
Ça fait 48 heures et rien n’a bougé.
Je demande la suspension de l’enseignant le temps de l’enquête. Je demande aussi une enquête sur la gestion de la plainte déposée par un parent en août dernier. https://t.co/VVvCdoHVGa
Bernard Drainville affirmait qu'il n'avait toujours pas déclenché d'enquête parce qu'il attendait que la plainte lui soit acheminée.
Séance tenante, Mme Rizqy a dit avoir obtenu la copie de la plainte de la part du Centre de services scolaire, l'a déposée en Chambre et a demandé officiellement au ministre de déclencher une enquête.
M. Drainville a répondu qu'il devait d'abord vérifier si cette procédure est valide sur le plan juridique.
Lundi dernier, la députée libérale de Saint-Laurent Marwah Rizqy demandait au ministre de l'Éducation de retirer le brevet d'enseignement à un homme qui a entretenu une relation avec deux de ces étudiantes dans les années 90 alors qu'elles étaient d'âge mineur - dont une qui tombée enceinte à 16 ans - et qui enseigne toujours dans la région de la Mauricie.
Marwah Rizqy est d'avis que le ministre peut et doit agir.
«La loi sur l’instruction publique prévoit que le ministre peut agir lorsqu’il y a une faute grave ou acte dérogatoire d’un titulaire d’une autorisation d’enseigner», pouvait-on lire lundi dernier dans un message de la députée sur Twitter.
En réponse, Bernard Drainville a indiqué lundi via les réseaux sociaux qu'il jugeait que «les informations publiées dans cet article [du Journal de Montréal] sont extrêmement préoccupantes.»
«Si les faits allégués étaient avérés au terme d’une enquête, il est évident que cette personne ne devrait pas être en contact avec des élèves», a-t-il précisé.
Bernard Drainville a également ajouté dans ses messages sur Twitter que «la Loi sur l’instruction publique ne permet pas au ministre de l'Éducation de constituer un comité d’enquête s’il n’y a pas de plainte en bonne et due forme.»
Le ministre de l'Éducation a ensuite avoué que ce processus n'était pas «normal».
«Ce n’est pas normal qu’on soit obligé d’avoir une plainte formelle pour pouvoir vérifier des informations et en mettre branle un processus d’enquête impartial qui vise à protéger nos élèves. Je ne vous cacherai pas que je suis en train de regarder mes options pour corriger ça», peut-on lire sur Twitter.
Les informations publiées dans cet article sont extrêmement préoccupantes. Si les faits allégués étaient avérés au terme d’une enquête, il est évident que cette personne ne devrait pas être en contact avec des élèves.https://t.co/3eKX1IpS7J
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) February 6, 2023
Avec des informations de La Presse canadienne