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Le projet de redécoupage de la carte électorale mécontente le Parti québécois (PQ), qui demande des changements à la loi actuelle.
Le gouvernement caquiste et le Parti québécois (PQ) s’opposent au projet actuel de redécoupage de la carte électorale.
Le PQ suggère de modifier la loi et d’ajouter des sièges additionnels aux 125 actuels, mais la CAQ s’y oppose.
Cependant, le ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Jean-François Roberge, présume déjà que le projet de carte "mise au jeu" sera bonifié au terme du processus de consultations.
Le projet présenté mardi par la Commission de la représentation électorale fait notamment disparaître une circonscription en Gaspésie et une dans l’Est de Montréal, en raison de la diminution du nombre d’électeurs. Par contre, deux autres circonscriptions verraient le jour: Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie, dans le Centre-du-Québec, et Bellefeuille, dans les Laurentides.
En mêlée de presse à New York, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il fallait trouver un équilibre entre la représentativité des citoyens et des régions.
«Actuellement, si on regarde le comté d’Éric Lefebvre (Arthabaska, dans le Centre-du-Québec), c’est là où il y a le plus d’électeurs. À un moment donné, il faut aussi que le poids du vote des électeurs soit comparable d’une région à l’autre.»
Du même souffle, il a reconnu qu’il était important de «protéger autant que possible» la Gaspésie et l’Est de Montréal, notamment.
Les circonscriptions de Gaspé et Bonaventure fusionneraient pour devenir Gaspé-Bonaventure.
En mêlée de presse mercredi matin, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a estimé que si la nouvelle carte est adoptée, la taille des circonscriptions en Gaspésie deviendrait démesurée et elles deviendraient impossibles à couvrir pour un élu.
«Je trouve que les députés n’ont pas un accès égal à leurs concitoyens, compte tenu de la dimension des comtés, c’est épouvantable», a commenté le député péquiste, en ajoutant qu’il faudra donc davantage de bureaux de circonscription et de personnel.
«Tous les citoyens doivent avoir une proximité géographique avec leur député», a renchéri le ministre Roberge.
M. Bérubé demande qu’on change la loi pour ajouter certains critères comme l’appartenance naturelle à une région et pour tenir compte des délimitations des régions administratives.
«Chez nous, il y a des régions administratives, des MRC qui sont coupées en deux, il faut tenir compte de ça. Ce n’est pas un énorme préjudice qu’on soit représenté adéquatement.»
M. Legault a ajouté que pour l’instant, il n’est pas question de revoir à la hausse le nombre de députés.
«On a 125 comtés au Québec, le même nombre qu’en Ontario, pour une population qui est beaucoup plus petite», a-t-il soutenu.
Le PQ propose quant à lui d’augmenter le nombre de circonscriptions, fixé dans la loi entre un minimum de 122 et un maximum de 125.
La révision de la carte est effectuée pour que le nombre d’électeurs dans une circonscription ne soit ni supérieur ni inférieur de plus de 25 % à un quotient d’une moyenne déterminée à 50 694 électeurs. Une seule exception: la circonscription des Îles-de-la-Madeleine, protégée dans la loi.
La loi prévoit toutefois par ailleurs que la commission peut s’écarter de la règle avec une décision motivée.
La commission détermine les limites des circonscriptions en se fondant sur «des considérations d’ordre démographique, géographique et sociologique, telles que la densité de la population, le taux relatif de croissance de la population, l’accessibilité, la superficie et la configuration de la région, les frontières naturelles du milieu ainsi que les limites des municipalités», prévoit le texte législatif.
Avec la collaboration de Thomas Laberge.