Groupe Bellemare: les citoyens des Vieilles-Forges font part de leur ras-le-bol aux élus

L'émission Enquête révélait la semaine dernière plusieurs manquements environnementaux dans ce dossier. Le comité de vigilance citoyenne est venu rappeler ces écarts et déposer des preuves écrites aux conseillers. La dizaine de résidents qui se sont succédé au micro ont parlé tour à tour des problèmes de bruits tard en soirée, des nuages de poussière et de la contamination d'un cours d'eau.

«Ma fille ne peut pas dormir jusqu'à minuit le soir, alors qu'elle est au secondaire et qu'elle a des examens le lendemain. Ça ne fait aucun sens», a dit au micro Yannick Daviault, un des représentants du comité vigilance qui habite le secteur depuis 2019.

«Je suis tombé en bas de mes shorts», s'est exclamé Gilbert Cabana, professeur au Département des sciences de l'environnement de l'UQTR qui a fait l'analyse de l'eau du lac des Forges près de chez lui. Il a expliqué que le taux de PFAS, des «contaminants qui sont éternels», atteignent des maximums canadiens et mondiaux.

Bien que les conseillers ont salué le courage et l'implication des résidents présents, les questions posées aux élus sont majoritairement restées en suspens. Il a été impossible pour les plaignants de savoir quelle sera la prochaine étape dans ce dossier.

Le maire Jean Lamarche a invité le comité de vigilance à continuer le dialogue avec le Groupe Bellemare. L'entreprise a affirmé dans les médias il y a quelques jours vouloir travailler en collaboration avec les citoyens plutôt qu'en confrontation.

« Il y a maintenant cinq acteurs, soit le groupe de citoyens, l'entreprise, la Ville, le ministère de l'Environnement et la Santé publique. Il va falloir s'assoir ensemble», a lancé le maire, en répétant plusieurs fois que «le canal de communication est ouvert», même «s'il n'est pas au goût» des résidents.