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Justice

75 victimes inscrites au recours collectif contre le Diocèse de Sherbrooke

L'action collective contre le diocèse de Sherbrooke compte désormais 75 présumées victimes d'agressions sexuelles qui auraient été commises par le clergé diocésain.

/ Noovo Info

Autorisée en mai dernier, l’action collective contre le Diocèse de Sherbrooke compte désormais 75 présumées victimes d'agressions sexuelles qui auraient été commises par le clergé entre 1935 et aujourd’hui.

Ce nombre a donc presque doublé depuis la dernière mise à jour de la firme d’avocats Arsenault-Dufresne-Wee au mois d’août dernier.

Ce sont 40 hommes du clergé qui auraient fait des victimes entre 1935 et aujourd’hui. Alors que les victimes continuent à se multiplier, le nombre d’agresseurs lui, se stabilise.

C’est que ce sont les mêmes noms qui reviennent de plus en plus. Bien connu dans la région de l’Estrie, l’abbé Robert Jolicoeur est maintenant cité huit fois dans le recours collectif, et c’est cet homme, par le fait même, qui est nommé le plus souvent dans le recours. Les faits allégués contre Jolicoeur se seraient déroulés au Séminaire Salésien, à l’église Saint-Roch et à l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac.

Dans un tel dossier, les victimes pourraient toucher plus de 100 000$ lorsqu’une entente est conclue entre les deux parties. «On est obligés de monétiser la souffrance parce qu’on ne peut pas revenir en arrière. La façon dont la partie qui est poursuivie peut compenser les souffrances et toutes les séquelles psychologiques que la victime a pu subir est par une compensation monétaire», explique Me Justin Wee, de la firme qui représente les victimes.

Or, ce dernier affirme qu’on demande souvent à la partie défenderesse de rédiger une lettre d’excuses pour démontrer à la victime que sa dénonciation a porté fruit.

Date limite d’inscription

Aucune date n’a encore été fixée pour que les victimes n’ayant pas encore levé la main puissent s’inscrire au recours collectif. Toutefois, si les négociations se terminent avec un règlement hors cour, un juge devra l’approuver et ensuite déterminer une date limite pour les inscriptions.

Dans le cas où les négociations ne mènent à rien et que le dossier est cité à procès, s’il y a gain de cause, le juge fixera un délai avant lequel les victimes devront s’inscrire pour être admissibles à une compensation monétaire. Il est donc important de s’inscrire rapidement, selon Me Wee.

«Le nombre de victimes va avoir un impact dans les négociations, et c’est vraiment un appel que notre cabinet lance à toutes les victimes : n’ayez plus peur, d’autres l’ont fait et vous pouvez joindre votre voix au groupe. C’est important de dénoncer une fois pour toutes.»

Une rencontre est prévue le 12 décembre prochain entre la firme d’avocats et l’organisation religieuse pour poursuivre les négociations. C’est l’issue de cette rencontre qui permettra de déterminer si les procédures se rendront ou non en cour.