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L'action collective déposée contre les Frères Maristes pour les agressions sexuelles commises par les membres de la congrégation religieuse à travers la province vient d'être autorisée par la Cour supérieure du Québec.
L'action collective déposée contre les Frères Maristes pour les agressions sexuelles commises par les membres de la congrégation religieuse à travers la province vient d'être autorisée par la Cour supérieure du Québec.
L'action collective vise «toutes personnes qui ont été agressées sexuellement par un religieux membre de la congrégation religieuse connue sous le nom des Frères Maristes à tout endroit au Québec, incluant de manière non limitative toute institution, établissement de formation, école, collège, établissement de loisir, centre d’animation, camp, résidence, lieu de culte.»
Dans sa décision, le juge Sylvain Lussier ordonne à la congrégation de payer 950 000 $, à titre de dommages non pécuniaires au plaignant, identifié comme Monsieur B. En outre, le Frères Maristes devront payer une somme globale de plus de 20 millions de dollars à titre de dommages-intérêts punitifs et exemplaires au groupe.
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La procédure judiciaire vise également les Oeuvres Rivat, le Fonds Arthur-Caron et le Fonds Bedford, les gestionnaires financiers de la communauté. Il est allégué que la congrégation leur a transféré plus de 160 millions de dollars pour se soustraire à son obligation d’indemniser les victimes d'agressions sexuelles.
Le demandeur à l'origine de cette poursuite est un homme de 70 ans de Baie-Saint-Paul. Le plaignant aurait été victime d'attouchements alors qu'il n'avait que 8 ans, des gestes qui auraient eu d'importants impacts sur sa vie.
Les agressions auraient été commises à maintes reprises durant sept ans dans les années 1960 par le Frère Athanase Fortin, un conseiller en orientation. Le religieux a perdu la vie quelques années plus tard dans un accident de la route alors qu'il se trouvait avec un jeune garçon.
Le cabinet Kugler Klandestin, qui représente le demandeur, indique que plusieurs victimes ont déjà communiqué avec les avocats pour dévoiler les agressions sexuelles qu’elles ont subies par des membres des Frères Maristes. Selon les avocats du demandeur, il ne s’agit que de «la pointe de l’iceberg».
«Nous croyons qu’il s’agit d’un dossier d’intérêt public qui va permettre à des centaines de victimes d’accéder à la justice pour obtenir la réparation à laquelle ils ont droit», a indiqué Me Pierre Boivin de Kugler Klandestin.
Rappelons que la Maison provinciale de la communauté se trouve dans le secteur Iberville à Saint-Jean-sur-Richelieu, mais les Maristes étaient présents dans des dizaines d’écoles et d’organismes de loisir dans plusieurs diocèses, notamment dans les régions de Québec, Saguenay, Rimouski et Gaspé.
Originaire de France, la communauté religieuse a été fondée en 1817 par Marcellin Champagnat. Le Collège qui porte dorénavant son nom occupe les locaux de la maison-mère, sur le chemin des Patriotes.
Avec les informations de Catherine Vaillancourt pour Noovo Info