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Des centres de vaccination semble distribuer la dose de rappel à quiconque se présente sur place.
L'administration des doses de rappel du vaccin contre la COVID-19 continue d'aller bon train au Québec. Plus de 78 000 troisièmes doses ont trouvé preneur, mardi.
Mercredi, c'était au tour de plusieurs catégories de travailleurs essentiels, dont les enseignants et les policiers, de pouvoir prendre rendez-vous.
Or, les employés des centres de vaccination sans rendez-vous du Grand Montréal ne semblent pas demander de preuve aux citoyens qui affirment travailler dans un des domaines désignés comme prioritaires par la santé publique.
De l’information a circulé sur les réseaux sociaux selon laquelle des centres de vaccination distribuaient la troisième dose vaccinale à quiconque se présentait sur place, notamment au centre Panama, sur la Rive-Sud.
Au CISSS Montérégie-Centre, on n’exclut pas que ce genre de situation puisse se produire en cas de basse affluence, histoire d’éviter de gaspiller des doses.
Au CIUSSS de l'Est-de-Montréal, on explique qu'on ne demande pas de preuve d'emploi aux gens qui se présentent pour leur dose de rappel, à l'exception des travailleurs de la santé qui doivent présenter une preuve à des fins statistiques.
«Nos équipes se basent sur l’information fournie par les citoyens», a-t-on indiqué à Noovo Info. «Nous ne jouons pas à la police et aucune pièce n'est demandée en justification, hormis pour les travailleurs de la santé qui doivent nous présenter un talon de paye ou une carte d'identité.»
Le ministère de la Santé et des Services sociaux déplore que des Québécois mentent pour sauter la file, mais les experts consultés par Noovo Info estiment que chaque dose de rappel donnée est un outil supplémentaire pour ralentir la transmission communautaire.
«Les plus infectés sont souvent de jeunes adultes», a noté Dr Benoît Barbeau, virologue et professeur en sciences biologiques à l’UQÀM, en entrevue avec Noovo Info. «Si eux sont plus infectés, ils deviennent des vecteurs importants du variant. Mieux vaut leur donner la possibilité de se faire vacciner.»
«Chaque [point de] pourcentage de vaccination, c’est un gain», a pour sa part souligné Patrick Déry, analyste de politiques publiques en santé. «On sait que la protection contre Omicron est assez faible après deux doses. On sait que la troisième dose augmente considérablement cette protection. Si on a des places disponibles, absolument : donnons toutes les doses possibles. Il ne s’agit pas de tricher, mais bien d’être pragmatique.»
La troisième dose vaccinale sera progressivement offerte aux moins de 60 ans à compter du 4 janvier 2022, par tranches d'âge de 5 ans.
La santé publique a divulgué le calendrier de vaccination selon les échéances suivantes :