Début du contenu principal.
«La CAQ a rapidement écrasé la lueur d’espoir née hier. C’est vraiment décevant que le gouvernement refuse d’entendre la volonté populaire à travers un BAPE.»
La Coalition avenir Québec (CAQ) a pris la décision mercredi de ne pas réaliser d’examen du BAPE pour les tractations entourant le développement industriel de Ray-Mont Logistiques, dans Hochelaga.
Le BAPE a confirmé ne pas avoir reçu de demande concernant le projet Ray-Mont Logistiques «parce que le projet n'est pas assujetti à la Procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement.»
Ainsi, «comme le BAPE reçoit ses mandats du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques dans le cadre de cette Procédure, [il] ne sera pas appelé à intervenir dans le dossier», dit-on — par pour le moment, du moins, compte tenu de l'information disponible.
Dans un rappel sur les détails procéduraux, le projet de Ray-Mont Logistiques devait être soumis à cette Procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement, indique le BAPE. Le promoteur devait déposer un avis de projet au ministère de l'Environnement (MELCC) et, par la suite, réaliser une étude d'impact environnement. C’est lorsque celle-ci est jugée recevable par le MELCC que le BAPE entre en jeu.
À lire également:
La décision de la CAQ a suscité la grogne des partis d’opposition, notamment QS. Le député de Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, a vivement réagi face à cette annonce.
«La CAQ a rapidement écrasé la lueur d’espoir née hier. C’est vraiment décevant que le gouvernement refuse d’entendre la volonté populaire à travers un BAPE», a mentionné le député de QS.
M. Leduc a d’ailleurs expliqué que depuis plusieurs mois, «un large front commun de citoyens, de groupes et d’entreprises de Hochelaga-Maisonneuve demande un BAPE».
«On ne veut pas d'un projet qui est irrespectueux des gens du quartier. Le gouvernement est isolé dans son coin et une chose est certaine: on va continuer à se battre», a-t-il lancé.
C’est lors d’une inspection le 21 mars dernier que les autorités auraient découvert que l’entreprise avait débuté des travaux non conformes. Au cours des derniers jours, l’entreprise aurait débuté la construction de bâtiment, ce qui n’était pas permis par le gouvernement, indique-t-on.
«Le flou autour de quelle sorte d’évaluation environnementale sera faite est très inquiétant considérant les risques soulevés», a ajouté le député de Hochelaga-Maisonneuve.
Ray-Mont Logistiques avait affirmé pour sa part qu’elle avait proposé au ministère «de ne pas entamer d’opérations sur le site le temps d’obtenir des précisions sur leur analyse», mais cette dernière serait allée de l’avant pour «pour se conformer aux exigences de la Ville de Montréal.