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Ray-Mont Logistiques, dont le projet de centre de transbordement dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve est contesté par une mobilisation populaire, vient d'obtenir une autorisation du ministère de l'Environnement
Ray-Mont Logistiques, dont le projet de centre de transbordement dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve est contesté par une mobilisation populaire, vient d'obtenir une autorisation du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Dans un communiqué publié en fin de journée vendredi, le ministère annonce qu'il autorise une «première phase d'exploitation» de la plateforme de transbordement de conteneurs sur la propriété de la rue Notre-Dame Est.
Le MELCCFP précise que les activités permises visent le camionnage, la manipulation et l'entreposage de conteneurs. Or, seule une portion de 18 000 mètres carrés, soit environ 8 % de la propriété, peut être exploitée.
De plus, l'autorisation est assortie de conditions sur la mise en place de mesures de mitigation et de contrôle de l'environnement sonore.
Parmi les conditions imposées, Ray-Mont devra limiter le transit de conteneurs à 1500 par jour et l'entreposage à 5000 maximum. De plus, les activités sur le site devront s'effectuer entre 7h et 19h.
Par ailleurs, des mesures de bruit seront prises lors du premier mois d'opération, puis tous les trois mois par la suite.
«Ces mesures permettront de vérifier le respect des normes de bruit établies et, si requis, d'apporter les correctifs nécessaires en cas de dépassement», assure le ministère dans son communiqué.
Le député solidaire d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, a réagi à l'annonce avec une déclaration écrite dans laquelle il dit ne pas être étonné.
«Jusqu'au bout, la CAQ aura refusé d'utiliser son pouvoir discrétionnaire pour démarrer un BAPE sur le projet, écrit-il. C'est regrettable que la CAQ laisse tomber l'Est de Montréal encore une fois.»
Alexandre Leduc ne semble cependant pas prêt à baisser les bras alors qu'il soutient que «la mobilisation fonctionne». Selon lui, le mouvement populaire a permis de faire reculer le promoteur «sur plusieurs aspects de son projet initial».
Le maire de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais a qualifié la décision du ministère de «déplorable» puisqu'elle a été prise sans «la moindre évaluation environnementale», a-t-il écrit sur Twitter.
Il se dit préoccupé par le manque de transparence et de collaboration du gouvernement et ajoute que cela a pour effet de fragiliser la confiance des citoyens envers les institutions.