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Le syndicat qui représente 2200 employés de la Société de l'assurance automobile du Québec affirme qu'il avait prévenu les gestionnaires que le nouveau service SAAQclic n'était pas prêt, que la formation avait été insuffisante.
Le syndicat qui représente 2200 employés de la Société de l'assurance automobile du Québec affirme qu'il avait prévenu les gestionnaires que le nouveau service SAAQclic n'était pas prêt, que la formation avait été insuffisante et qu'ils allaient «rentrer dans le mur» s'ils ne rodaient pas davantage le système.
«C'était quelque chose qui était planifiable, quelque chose qui était prévisible, quelque chose que nos membres à nous avaient dénoncé à leurs gestionnaires, à leurs directeurs, en leur disant "on n'est pas prêt puis vous allez rentrer dans le mur". Et c'est ce qui se passe aujourd'hui malheureusement», a rapporté en entrevue lundi Christian Daigle, président général du SFPQ.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), un grand syndicat indépendant des centrales, représente notamment 2200 employés de la SAAQ.
«Et qui paie pour ça? Ce sont les citoyens du Québec. Et qui paie en plus pour ça? Ce sont les membres que je représente, parce que ce sont eux qui reçoivent les citoyens et qui se font poivrer malheureusement par ces gens-là», tonne M. Daigle.
Il relate que ses membres à la SAAQ disaient que la formation avait été insuffisante, que le système n'était pas bien rodé, qu'il ne fallait pas aller si vite.
Il note que les «manquements» du système informatique, par exemple, touchent autant les citoyens qui sont en ligne que des employés derrière le comptoir.
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Et ses membres aussi sont excédés, rapporte M. Daigle.
«Il y a des endroits où les policiers ont dû se présenter pour calmer les ardeurs des citoyens. À d'autres endroits, on se rend compte qu'il y a des gens qui prennent leur pause pour aller pleurer dans la salle des employés, tellement ils sont au bout du rouleau, parce qu'ils veulent aider, ils veulent faire vite, ils veulent s'assurer de donner le meilleur service possible. Et ils n'ont pas les outils parfois et c'est l'ordinateur qui plante et qui ne leur permet pas de faire ce qu'ils devraient faire», résume M. Daigle.
Pour ce qui est de l'ajout annoncé de 150 employés pour venir à bout de la demande, M. Daigle précise que cela se fera graduellement. Et il rappelle que ces employés aussi devront recevoir une formation.
Il souligne d'ailleurs qu'à la SAAQ, «on était déjà en manque d'effectifs au niveau de nos différents bureaux». Il n'y a pas que dans les secteurs de la santé et de l'éducation où il manque de personnel, affirme-t-il.