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Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a appelé dimanche Pêches et Océans Canada à permettre la pêche du calmar pour compenser la baisse des quotas de hareng d'automne.
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a appelé dimanche Pêches et Océans Canada à permettre la pêche du calmar pour compenser la baisse des quotas de hareng d'automne, annoncée quelques jours plus tôt.
Vendredi, la ministre Joyce Murray avait indiqué dans un communiqué que le total autorisé des captures de hareng d'automne dans le sud du golfe du Saint-Laurent passerait de 12 000 à 10 000 tonnes pour préserver sa population. Selon une évaluation de 2022 du Centre des avis scientifiques du ministère, cette espèce subit des «conditions actuelles de mortalité naturelle élevée, de déclin du poids selon l'âge et de faible recrutement», et le nombre d'individus «a diminué au cours de la dernière décennie».
M. Blanchet ne s'est pas dit nécessairement contre la baisse de quotas, pour autant que des données scientifiques justifient la décision. Mais il a fortement critiqué le traitement des pêcheurs pélagiques qui comptaient sur cette ressource.
« On laisse les pêcheurs sans préavis dans une situation économique qui n'a pas de bon sang pour eux autres, dans un secteur qui est déjà fragilisé, a-t-il affirmé en entrevue téléphonique. Avec la réduction des quotas, les pêcheurs ne rentreront pas dans leur argent.»
Selon lui, accorder des permis de pêche de calmar aux entreprises touchées par les quotas leur offrirait une alternative `qui utilise des équipements dont ils disposent déjà et qui a un marché domestique québécois qui consommerait l'entièreté' des produits, en plus de ne presque rien coûter au gouvernement et de ne pas mettre en danger la biodiversité.
Ce n'est pas la première fois cette année que les pêcheurs pélagiques restent sur leur faim. La ministre Murray avait annoncé en mars dernier que le maquereau et le hareng de printemps - un stock différent que celui de l'automne - ne pourraient pas du tout être pêchés en 2022 dans le sud du golfe du Saint-Laurent, afin de permettre à la population de se régénérer.
Les harengs de printemps sont plus à risque que ceux de l'automne, le rapport du centre des avis scientifiques notant que «même en l'absence de prises, il est probable (80 %) que les stocks demeureront dans la zone critique d'ici 2027».
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«Déjà, ce sont des pêches qui ne sont pas surabondantes ou extrêmement lucratives, et là, au printemps, on leur a dit à deux jours d'avis: ''vous ne pêchez pas''», a déploré M. Blanchet, demandant une plus grande transparence des données et une communication plus hâtive.
Le 11 août dernier, soit avant l'annonce de la réduction des quotas d'automne, il avait envoyé une lettre au premier ministre Justin Trudeau pour proposer la solution des calmars. «On n'a eu aucune réponse du cabinet du premier ministre, a-t-il dit en entrevue, on n'a pas eu d'accusé de réception.»
Pêches et Océans Canada n'a pas immédiatement répondu aux demandes de La Presse Canadienne.