Début du contenu principal.
Bien que le changement d’heure semestriel soit une pratique contestée au Québec, elle peut tout de même engendrer certains bienfaits.
C’est en fin de semaine que le Québec devra reculer ses horloges: dans la nuit du 5 au 6 novembre, 2h du matin deviendra 1h, ce qui permettra de rattraper un peu de sommeil.
Toutefois, la nuit tombera désormais plus tôt dans la province, ce qui pourrait engendrer des effets néfastes chez certains, comme un sentiment de fatigue ou une difficulté accrue à s’endormir et à se réveiller.
À lire également : Quand doit-on reculer l'heure au Québec?
Selon Nadia Gosselin, professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal et directrice scientifique du Centre d’études avancées en médecine du sommeil, ce changement d’heure est à prendre en considération, car il peut troubler le fonctionnement de l’organisme.
Notre corps et nos yeux sont très sensibles à la lumière, explique Mme Gosselin, et cette variation influe, chez certaines personnes, sur le niveau d’énergie et l’humeur. À noter que cette altération est davantage causée par une exposition moindre au soleil, plutôt que par le recul des aiguilles.
Bien que le changement d’heure semestriel soit une pratique contestée au Québec, elle peut tout de même engendrer certains bienfaits. Si l’on maintenait l’heure d’été, le soleil se lèverait à une heure tardive – parfois même après 8h – ce qui s’avérerait plus difficile pour l’organisme.
«C’est vraiment la lumière du matin qui aide l’organisme à se synchroniser avec la journée et qui lui donne un bon signal d’éveil, précise la directrice scientifique. Elle est importante, et donc de revenir à l’heure normale peut aider plusieurs personnes – notamment celles qui se réveillent plus tôt – à aller chercher cette lumière-là.»
Cela dit, la plupart des gens s’adaptent facilement à cette perturbation dans leur horaire. Seule une minorité d’individus vont rapporter avoir des problèmes qui s’étendent sur plus d’une semaine. C’est le cas notamment des personnes âgées, dont l’horloge biologique est plus sensible aux perturbations. À l’inverse, d’autres se montreront peu ou pas affectés par ce recul, comme les adolescents et les jeunes adultes.
«Pour les adolescents, il ne devrait pas y avoir de problèmes, parce qu’ils ont l’habitude de se coucher tard et ils ont une préférence biologique à se lever tard. Ce changement d’heure va donc concorder avec leur horaire biologique», conclut Nadia Gosselin.