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Québecor dit vouloir «assurer la pérennité de la production de nouvelles locales de la chaîne généraliste TVA».
Québecor et sa filiale Vidéotron ont annoncé mercredi la fin des activités de la chaîne MAtv Montréal, ce qui entraînerait l’abolition d’environ cinq postes. Trois postes dans les stations régionales ont également été abolis.
L’entreprise explique par voie de communiqué que cette décision permettra «d'assurer la pérennité de la production de nouvelles locales de la chaîne généraliste TVA».
«Les clients de la région métropolitaine de Vidéotron continueront, jusqu'à l'été 2024, d'avoir accès à MAtv Montréal, qui diffusera une programmation présentant les émissions déjà produites au cours des derniers mois», indique-t-on.
MAtv poursuivra ses activités à l’extérieur de l’île de Montréal, soit dans le Bas-Saint-Laurent, au Cap-de-la-Madeleine, à Granby, en Outaouais, à Québec, au Saguenay−Lac-St-Jean, à Sherbrooke et à Sorel-Tracy.
Le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a déclaré dans le communiqué que les médias évoluent dans «un contexte concurrentiel précaire où les ressources financières doivent être consolidées pour protéger la pérennité de nos activités».
«Par cette décision pour MAtv Montréal, nous souhaitons ainsi soutenir l'offre de nouvelles locales produites par notre chaîne généraliste, TVA, au bénéfice des citoyennes et des citoyens», a ajouté M. Péladeau, qui a tenu à remercier les collaborateurs et collaboratrices de MAtv Montréal.
En consolidant ses investissements en information locale, Québecor dit vouloir continuer de respecter ses obligations réglementaires, «tel que prévu par la politique du CRTC depuis 2016».
Aux yeux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, qui représente les employés de MAtv Montréal, la fermeture de la station rappelle l'urgence de revoir le financement des nouvelles locales et des médias communautaires.
Selon Tulsa Valin-Landry, présidente du Conseil provincial du secteur des communications du SCFP, cette mauvaise nouvelle découle
«de l'effritement lent mais constant de la formule traditionnelle de financement».
«Ce sont les redevances liées à la télévision par câble qui faisaient vivre MAtv Montréal, et rien n'a remplacé cette source de revenus», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
L'organisation syndicale invite Ottawa «à tenir bon dans son bras de fer avec les géants du numérique Meta et Google» afin que ceux-ci contribuent à la production de l'information au pays dans le cadre de la Loi sur les nouvelles en ligne.
Avec des informations de la Presse canadienne.