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L'argent est versé au RQCALACS et au CALACS via le programme Empreinte - Agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel.
À quelques jours de la rentrée scolaire, un effort de plus est mis pour lutter contre les agressions à caractère sexuel dans les écoles alors que le gouvernement du Québec annonce vendredi une aide financière de 6,22 millions de dollars au Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et au Centres d'aide et de luttre contre les agressions à caractère sexuels (CALACS).
Les sommes annoncées par la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, vise le déploiement d'initiatives visant à sensibiliser les élèves du secondaire «au caractère inacceptable de la violence sexuelle.»
Les sommes seront octroyées via le programme Empreinte - Agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel, qui vise à mieux outiller les jeunes du secondaire, leurs parents ainsi que le personnel scolaire «afin de prévenir la violence sexuelle et de réduire la tolérance sociale vis-à-vis de ce phénomène.»
Plusieurs sujets sont et seront abordé avec les jeunes notamment les agressions à caractère sexuel, le consentement sexuel, le dévoilement et le soutien, la culture de l'hypersexualisation et l'exploitation sexuelle.
En 2021-2022, le programme Empreinte - qui a été développé et évalué par deux chercheuses du Département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal, en collaboration avec le RQCALACS - avait rejoint plus de 35 000 jeunes, 27 000 parents et 267 membres du personnel scolaire au Québec.
«Notre gouvernement fait de la lutte contre les violences sexuelles et conjugales une priorité. Ces sommes s'ajoutent à nos nombreuses actions en la matière : implantation des bracelets antirapprochement, tribunaux spécialisés et rehaussement du financement aux maisons d'hébergement. Avec cet investissement, nous pourrons agir en prévention auprès des jeunes ; une action essentielle pour contrer ces violences», a affirmé Martine Biron dans un communiqué transmis aux médias.
Vous vivez de la violence sexuelle ? Info-aide violence sexuelle offre une assistance aux victimes d'agression sexuelle et à leur entourage 24 h/24, 7 j/7, partout au Québec. On peut joindre l'organisme en composant le 1 888 933-9007.
La rentrée scolaire 2023-2024 devrait aussi être marquée par l'entrée au travail des 17 protecteurs régionaux de l'élève nommés en mai dernier par Québec afin d'assister leur homologue national, Jean-François Bernier.
Lors de l'annonce, le ministère de l'Éducation avait affirmé que les personnes choisies «traiteraient toutes les plaintes formulées par les élèves et les parents, dont celles concernant les actes d'intimidation, de violence et de violence à caractère sexuel à l'endroit d'élèves fréquentant un établissement d'enseignement».
Le gouvernement du Québec décrit le protecteur national de l'élève comme un «ombudsman de l'éducation», chargé de défendre les «droits des quelques 1,3 million d’élèves et de leurs parents» que compte la province.
Les 17 nouveaux protecteurs régionaux sont Chloé Corneau, Geneviève Buist, Isabelle Mathieu, Louis Charbonneau, Caroline Audette, Johanne Vallières, Éric Bouchard, Esthel Née, Caroline Gervais, Marc-Antoine Joseph, Sarah-Beth Trudeau, Marie-Ève Dorion, Maia Aziz, Karina Brassard, Catherine Cloutier, Kim Vaillancourt et Claude Provencher.
Devant un nombre important d'allégations d'inconduites de nature sexuelle dans le réseau scolaire, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a mis en place en avril dernier une ligne qui permet de signaler des cas d'inconduite sexuelle ou de violence dans les écoles : 1-833-DENONCE.
Cette ligne téléphonique sans frais est accessible du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30. Il est également possible de laisser un message sur la boîte vocale afin d'être rappelé par un préposé. Il existe aussi une adresse courriel : signalements@education.gouv.qc.ca.
Les étudiants du collégial et de l'université sont aussi ciblés par des campagnes de prévention contre les violences sexuelles alors que la rentrée bat son plein et que certaines initiations se pointent le bout du nez.
La campagne Repenser la Rentrée a été déployée jusqu'au 17 septembre près des cégeps et des universités sur l'île de Montréal.
Cette campagne vise à sensibiliser les étudiants sur des comportements inappropriés, qui peuvent survenir pendant les initiations plus précisément.
«Oui, il peut y avoir des initiations sans débordements. «C'est le message qu’on envoie depuis plusieurs années», a récemment rappelé le président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay à Noovo Info.
À revoir : Lutte contre les agressions sexuelles: des sous-vêtements «sans oui, c'est non»
En février dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, dévoilait les détails du nouveau plan quinquennal de 54 millions $ pour contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur.
L’enveloppe de 54 millions $ sur cinq ans représente une augmentation de 25 millions $ par rapport au budget précédent.
La part du lion, soit 37,5 millions $, est allé directement aux établissements, notamment pour la mise en place de guichets uniques pour traiter les dossiers de cette nature et pour l’embauche de ressources spécialisées dans l’accompagnement de victimes de violences sexuelles.
Le reste des sommes a été remis notamment à des partenaires qui mettront à profit leur expertise dans le domaine au service des établissements, ainsi qu’à la recherche sur le phénomène des violences sexuelles en institution.
Enfin, une somme de 4 millions $ sera consacrée à l’aménagement sécuritaire de certains endroits à risque et identifiés comme tels dans les établissements.
Avec des informations de La Presse canadienne.