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Le gouvernement Legault a annoncé vendredi la création d’un groupe d’action pour l’avenir de la langue française, qui doit notamment trouver des solutions au déclin de la langue de Molière au Québec.
Le gouvernement Legault a annoncé vendredi la création d’un groupe d’action pour l’avenir de la langue française, qui doit notamment trouver des solutions au déclin de la langue de Molière au Québec.
C’est le ministre de la Langue française Jean-François Roberge, soutenu par plusieurs autres ministres (dont Bernard Drainville et Mathieu Lacombe), qui pilotera le projet ayant comme principal objectif de cerner les «orientations» que prendra le plan du gouvernement.
Le gouvernement juge qu'il y a «urgence d'agir» pour mettre fin au déclin de la langue française et le groupe devra proposer un «plan ambitieux» pour y remédier. D'ailleurs, une campagne de publicité «de grande envergure sur plusieurs années» sera lancée, a dit le ministre sans pouvoir annoncer ses coûts.
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M. Roberge entend recueillir des idées auprès d’«experts» afin de ralentir l’affaiblissement du français dans la province. Québec confirme aussi qu’il se dotera «d’indicateurs» pour mieux suivre l’évolution de la situation linguistique année après année.
Le Québec est «la croisée des chemins concernant son avenir pour le français», a fait valoir le ministre Roberge dans un communiqué, qui appelle les Québécois à «réveil national». «Nous avons le devoir de faire alliance», ajoute-t-il.
M. Roberge a toutefois exclu d'emblée la possibilité d'étendre la loi 101 au collégial, jugeant que ce dossier est déjà clos.
Ainsi, des ministres se réuniront toutes les deux semaines pour discuter de la survie du français, avance la Presse canadienne.
Le premier ministre Legault n’a pas caché ses intentions dans le dossier du français au Québec depuis sa réélection en octobre dernier. Lors du discours inaugural en novembre dernier, M. Legault avait lui aussi affirmé qu’il était de notre «devoir» de faire cesser le dépérissement de la langue française. «En matière d’identité, l’objectif c’est carrément d’arrêter le déclin, en particulier à Montréal», avait mentionné M. Legault devant les députés rassemblés au Salon bleu.
Ce plan, qui devra être déposé à l'automne 2023 est bien reçu par le Parti de Québec solidaire (QS). La responsable en matière de Langue française de QS, Ruba Ghazal, mentionne qu'il s'agit «d'un pas vers la bonne direction». Mme Ghazal souligne tout de même la nécessité d'inclure toutes les parties prenantes, incluant les partis de l'opposition afin de faire du groupe d’action pour l’avenir de la langue française une réussite.
Elle souhaite aussi alerter le gouvernement sur les conséquences des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) sur notre culture. La députée de QS veut que le gouvernement Legault aille le courage d'agir sur ces géants du web qui en mènent trop large selon elle. «C'est l'avenir de notre culture qui est en jeu, surtout auprès des jeunes!», renchérit-elle.
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Avec des informations de la Presse canadienne