Début du contenu principal.
Québec déposera mercredi de nouvelles propositions adressées aux enseignants, psychologues et infirmières, mais a refusé d'en dévoiler le contenu.
Québec déposera mercredi de nouvelles propositions «significatives» adressées aux enseignants, psychologues et infirmières, mais a refusé d'en dévoiler le contenu.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, déposera ces propositions aux tables des forums de discussions, une instance à laquelle les syndicats refusent de participer.
Les syndicats plaident en effet que les négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives doivent se dérouler aux tables sectorielles existantes ainsi qu'à la table centrale de négociations, et non aux forums.
À lire également:
Les forums «ne sont pas des lieux de discussions où on s'amuse à prendre le thé et à discuter de philosophie», a fait valoir Mme LeBel, en mêlée de presse mardi midi, à l'Assemblée nationale. Elle a ajouté que les propositions seront aussi présentées aux tables de négociations traditionnelles.
«Ce sont des propositions significatives, des avancées majeures», a-t-elle suggéré, en refusant de donner des détails.
Mme LeBel a fait valoir que les forums règlent des questions qui touchent les professions, tous les enseignants ou toutes les infirmières, quel que soit le syndicat qui les représente.
«Ce n'est pas vrai que je vais avoir deux classes d'enseignants ou deux classes d'infirmières au Québec. On a plus qu'un syndicat qui représente les infirmières et plus qu'un syndicat qui représente les enseignants.»
Québec a jusqu'ici offert des augmentations salariales de 9 % sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $, plus une somme équivalant à 2,5 % réservée à des «priorités gouvernementales». Québec affirme donc présenter une offre allant jusqu'à 13 % sur cinq ans.
Le front commun réclame 100 $ par semaine d'augmentation ou l'indice des prix à la consommation (IPC) plus 2 %, pour la première année des contrats de travail, selon la formule la plus avantageuse pour les travailleurs, puis l'IPC plus 3 % pour la deuxième année et l'IPC plus 4 % pour la troisième.
Les conventions collectives des secteurs public et parapublic arriveront à échéance le 31 mars.
Le front commun est composé de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l'APTS (Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux), qui représentent ensemble quelque 420 000 travailleurs des secteurs public et parapublic.
Parce qu'elle trouve que sa négociation avec Québec ne progresse pas suffisamment, une instance de la FIQ vient de se doter d'un plan de mobilisation qui prévoit une escalade dans les moyens de pression.
C'est le conseil national extraordinaire de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) qui vient d'adopter ce plan de mobilisation. Il sera maintenant soumis aux assemblées générales des membres, qui décideront `dans les prochaines semaines', a fait savoir la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, en entrevue avec La Presse Canadienne lundi.
Le plan prévoit une escalade dans les moyens de pression, à commencer par la tenue de kiosques, tournées, tracts, jusqu'à «manifester dans des endroits significatifs et dérangeants», cesser d'effectuer des tâches non reliées aux soins, ne pas renouveler les permis de pratique, organiser des sit-in, envoyer des lettres de démission en bloc, etc.
C'est aussi dans ce cadre que la FIQ, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnels en soins, a adopté son nouveau slogan: «y'a des limites».