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Québec investit la somme de 3 millions de dollars pour tester le premier train de passagers à hydrogène vert en Amérique du Nord.
Québec investit la somme de 3 millions de dollars pour tester le premier train de passagers à hydrogène vert en Amérique du Nord. Selon le gouvernement, il s’agirait également du premier train «zéro émission».
Le projet pilote débutera sur le chemin de fer de Charlevoix à compter de juin 2023.
Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné de plusieurs de ses ministres, en a fait l’annonce jeudi.
«On est en train de montrer, et que ça se peut, que le Québec devienne un leader mondial de l’électricité et de l’énergie verte», a exprimé M. Legault lors de la conférence de presse.
Au total, le projet est évalué à près de 8 millions de dollars. Le gouvernement québécois y contribue à hauteur de 3 millions de dollars dans le cadre du Fonds de transition d’innovation et d’efficacité et du programme Technoclimat.
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C’est l’entreprise Alstom qui sera en charge de mettre en service un train de modèle Coradia iLint sur le réseau du Train de Charlevoix.
Une période d’essai de trois à quatre mois est prévue au cours de la saison estivale de 2023. Pour ce qui est de la source énergétique, l’hydrogène vert, c’est l’entreprise Harnois Énergies qui s’occupera de sa production et de son transport.
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Le président d’Alstom Amérique, Michael Keroullé, estime que cette technologie «offrira une alternative au diésel». Ce modèle de train a déjà été adopté dans huit pays européens et traversera vers l’Amérique du Nord pour la première fois cet été.
L’objectif du projet pilote est de «démontrer que l’hydrogène est possible et de le faire travailler avec l’écosystème pendant quelques années pour arriver à des productions industrielles, nous le souhaitons, au Québec», a poursuivi M. Keroullé.
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a pris à son tour le micro afin d’expliquer que l’objectif du gouvernement demeurait toujours l’électrification. Cependant, «il y a certains secteurs qui ne peuvent pas être électrifiés», notamment dans le transport ferroviaire.
«Oui, l’hydrogène vert est certainement une solution», a soutenu M. Charette.
Rappelons que le Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement provincial vise la carboneutralité d’ici 2050.
Le gouvernement Legault croit toujours au potentiel de la filière d'hydrogène, précise le ministre de l'Énergie et de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, après avoir dit plus tôt cette semaine que des propositions seraient refusées, faute d'électricité disponible.
«Il faut réussir en hydrogène, insiste le ministre qui était à une conférence de presse, jeudi, pour annoncer le lancement d'un projet pilote de train à hydrogène vert sur le Chemin de fer Charlevoix. C'est une molécule qui va être rentable dans dix-quinze ans. Il faut investir aujourd'hui.»
Si elle permet de fournir une source d'énergie décarbonée, la production d'hydrogène vert nécessite d'importantes quantités d'électricité au moment où Hydro-Québec prévoit la fin des surplus pour 2027.
Québec devra donc choisir avec parcimonie les gros projets industriels qui obtiendront le droit de s'alimenter auprès d'Hydro-Québec.
Mardi, M. Fitzgibbon s'était montré moins enthousiaste à propos de l'hydrogène. Il avait mentionné qu'Hydro-Québec avait reçu des propositions de projets de production d'hydrogène demandant une alimentation équivalente à 9000 mégawatts (MW) sur une liste totale de 23 000 MW en projets industriels. «On ne peut pas en faire de l'hydrogène, il n'y a pas d'électricité.»
Le ministre a précisé jeudi qu'il serait impossible que l'ensemble des propositions de projets d'hydrogène obtiennent le feu vert. Il y aura toutefois des projets d'hydrogène parmi les projets industriels qui obtiendront l'appui du ministre. Il estime qu'entre 8000 à 10 000 MW pourront être alloués d'ici 2032, toutes industries confondues.
Le choix des projets, qui devront être «socialement acceptables», sera déterminé en fonction de la réduction des gaz à effet de serre et de l'apport économique des projets, particulièrement en ce qui a trait à l'innovation.
Les transports lourds et la production d'acier seront des secteurs où l'utilisation de l'hydrogène vert sera priorisée, dit le ministre. «45% de nos émissions viennent des transports. Probablement qu'une partie, un tiers, va devoir passer par l'hydrogène, car les batteries ne seront pas disponibles. On veut aussi faire de l'acier vert, le plasma ne sera pas suffisant, ça va prendre de l'hydrogène.»
Avec des informations de la Presse canadienne