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La ligne bleue du métro de Montréal sera dotée d’un nouveau système de contrôle des trains, ce qui devrait améliorer le service. Il s’agit d’un investissement de plus de 565 M$.
La ligne bleue du métro de Montréal sera dotée d’un nouveau système de contrôle des trains, ce qui devrait améliorer le service, ont annoncé lundi la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault et la mairesse Valérie Plante. Il s’agit d’un investissement de plus de 565 M$.
En résumé, le système actuel sera modernisé afin de «mieux gérer» l'espacement entre les wagons et pour assurer un meilleur de contrôle de la vitesse de ceux-ci. Pour les passagers, «ce changement améliorera la fiabilité des trains, leur fréquence et le confort lors des départs et des arrêts», explique-t-on.
Mme Plante a parlé d'un «élément essentiel» dans le prolongement de la ligne bleue. Le nouveau système devrait être opérationnel en 2028 pour la ligne bleue existante et en 2029 pour les secteurs où il y aura un prolongement.
Le système de contrôle des trains basé sur les communications (CBTC) est utilisé partout dans le monde et améliore la communication entre le train et la voie en plus de faciliter la gestion du contrôle du trafic et de l'infrastructure.
«Grâce aux systèmes CBTC, la position exacte d'un train est connue avec plus de précision qu'avec les systèmes de signalisation traditionnels», lit-on dans une description du système sur le site d'information railsystem.net. «Il en résulte une manière plus efficace et plus sûre de gérer le trafic ferroviaire. Les métros (et d'autres systèmes ferroviaires) sont capables d'améliorer leur service tout en maintenant la sécurité.»
C'est Québec qui financera majoritairement le projet (296,6 M$). La Société de Transports de Montréal (STM) déboursera pour sa part 65,5M$.
Voyez le récapitulatif de Fanny Lachance-Paquette au bulletin Noovo Le Fil 17.
Ottawa devrait pour sa part fournir les quelque 203 millions $ restants; une annonce qui s'est toutefois faite sans représentant du gouvernement fédéral, puisque cette entente financière reste à être finalisée, a précisé Mme Guilbault, toutefois optimiste de voir le financement être attaché sous peu.
Mme Guilbault, toutefois optimiste de voir le financement être attaché sous peu.
«La négociation entre notre gouvernement et le gouvernement fédéral reste à finaliser, mais les deux premiers ministres se sont rencontrés récemment et se sont entendus sur une contribution financière supplémentaire pour le projet de la ligne bleue et pour le tramway, à Québec», a expliqué la ministre.
Ces sommes proviendront du solde résiduel de l'entente bilatérale intégrée (EBI), dont la date butoir pour soumettre des projets a été repoussée au 31 mars prochain par Ottawa.
Les appels d'offres débutent ce lundi.
Au coût de 6,4 milliards $, le prolongement de la ligne bleue devrait être livré en 2029. On prévoit construire plus de six kilomètres de tunnel. Repoussé maintes fois, le projet devait être complété en 2026 après que Québec ait annoncé en 2019 le prolongement de la même ligne.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a profité de la conférence de presse annonçant l'implantation du système CBTC pour lancer un vibrant plaidoyer sur l'importance de revoir la manière de financer le transport en commun.
«Dans une métropole comme Montréal, il faut qu'on soit capable de construire et d'entretenir notre réseau de transport collectif en continu: les deux vont ensemble», a fait valoir la mairesse, ajoutant que l'enjeu ne date pas d'hier.
La pandémie, entre autres, a fait mal aux finances de la STM, alors qu'une diminution marquée de l'achalandage - et conséquemment de l'achat de titres de transport - a été observée. L'inflation et l'augmentation du coût des projets de construction ont aussi un impact sur les coffres de la société de transport.
«On ne peut plus dépendre de la taxe sur l'essence, et malgré l'aide d'urgence que nous a apportée le gouvernement depuis le début de la pandémie, c'est un problème qui est structurel et qui date de plus longtemps, a ajouté Mme Plante. Il faut aller plus loin, avoir une réflexion en profondeur et se mettre à la recherche de solutions qui feront en sorte que notre transport en commun continue d'être efficace, confortable et accessible.»
«La bonne nouvelle, c'est que ces solutions, elles existent», a poursuivi la mairesse, rappelant que «le transport en commun, c'est un investissement et non une dépense».
Avec des informations de CTV News